8,6% de la surface totale du parc immobilier du pays a été touché par la guerre. Une récente étude évalue les dégâts, uniquement dans ce domaine, à 54 milliards de dollars.
Une fois la guerre terminée, il faudra des décennies pour que l’Ukraine retrouve son visage d’avant invasion. Et encore, certains dégâts environnementaux ou sur des monuments historiques sont irrattrapables. Conscients de cela, les institutions du pays ont lancé des études pour évaluer l’ampleur des dégâts. Un projet baptisé « La Russie paiera » et lié aux annonces de plusieurs pays alliés de l’Ukraine qui ont promis de réaffecter les avoirs russes gelés pour la reconstruction du pays.
« À la fin du mois de mai 2023, la somme des dommages directs causés au parc immobilier de l’Ukraine à la suite de la guerre totale s’élève à plus de 54 milliards de dollars. Cela représente plus d’un tiers du total des dommages directs causés aux infrastructures et aux actifs de l’Ukraine, selon les données calculées par l’équipe de l’Institut KSE (une division analytique de l’École d’économie de Kyiv) dans le cadre du projet « La Russie paiera » » ; explique le communiqué de l’Ecole d’économie de Kyiv, relayé par l’agence de presse nationale, Ukrinform.
« Le nombre total de logements endommagés en juin 2023 est supérieur à 163 000. La superficie totale des objets endommagés ou détruits est de 87 millions de mètres carrés, soit 8,6% de la superficie totale du parc immobilier ukrainien. Selon les chercheurs, la part du lion des pertes, soit 46,6 milliards de dollars, est due à la destruction et à l’endommagement d’immeubles d’habitation. Il y a au total 18 600 bâtiments de ce type : 13 200 ont été endommagés, 5 400 ont été complètement détruits. Plus de 7 milliards de dollars de pertes directes sont dues à la destruction et à l’endommagement de plus de 144 000 maisons privées, dont près de 59 000 ont été détruites », ajoute la dépêche.
Sans surprise, les dégâts sont très variés selon les endroits. Dans la région disputée de Donetsk près de 85 000 logements sont concernés. Suivent ensuite Kyiv avec 22 700 puis Louhansk avec 11 300 puis Kharkiv avec 9 800.