Le dossier est ouvert depuis lundi 2 décembre mais la décision ne tombera pas avant l’année prochaine. La Cour suprême des Etats-Unis s’invite donc dans la campagne présidentielle en prenant à bras le corps le sujet du port d’arme. Sujet symbolique s’il en est dans ce pays, la question des armes à feu est une des lignes de fractures les évidentes. Il y a pourtant peu de suspense sur le sens de la décision qui suivra cet examen étant donné que depuis son élection, Donald Trump a nommé deux juges suprêmes pro armes. « Dans un pays où les balles font près de quarante mille morts par an, suicides compris, la haute cour se replonge dans le deuxième amendement de la Constitution, qui mentionne que le droit « du peuple » à détenir et porter des armes ne doit pas être altéré. En 2008, dans un arrêt qui a fait date, la Cour suprême avait jugé que cet article garantissait un droit « individuel », mais « pas absolu », à posséder une arme en invalidant une loi qui interdisait les armes de poing à Washington. En 2010, elle a précisé que sa décision s’appliquait aussi bien aux États qu’au niveau fédéral » précise Le Monde.
La législation est donc largement en faveur des armes et malgré les pressions des associations de victimes de tueries par armes à feu, la Cour suprême ne va certainement pas revenir en arrière. « La Cour suprême a ensuite systématiquement écarté les recours qui lui étaient adressés, et certains Etats et municipalités ont pu conserver des règles restrictives au nom de la sécurité publique. Cette année, pour la première fois, la haute juridiction a accepté de se pencher sur des limites au port d’armes à New York, contestées par une association affiliée au puissant lobby National Rifle Association (NRA) » continue le quotidien français. Dans un contexte électoral tendu et en position de force au sein de la Cour suprême, le recours pourrait au contraire donner lui à de nouvelles décisions allant dans le sens inverse de celui souhaité par les requérants.