La ministre de la Santé, Marisol Touraine a annoncé qu’une inspection du lactarium Ile-de-France va avoir lieu lundi 5 septembre en réaction à la mort de deux grands prématurés à l’hôpital Necker. La mission a été confiée à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui doit identifier sur place les causes de ce drame.
« La suspension de la délivrance de lait par le lactarium d’Ile-de-France, abrité par l’hôpital Necker à Paris, a été annoncée samedi par l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) après la découverte de trois grands prématurés contaminés par une même bactérie dont deux sont décédés » rapporte Europe 1. Il n’a pas fallu longtemps aux professionnels du prestigieux hôpital Necker pour identifier un risque au niveau du lait maternel qui a été donné aux trois bébés. Situés dans deux services différents, le lait maternel issu du lactarium semble être le dénominateur commun.
Une explication à vérifier
La bactérie en cause est bien connue et identifiée par le monde médical : « Le Bacillus cereus qui a contaminé trois nouveau-nés à Paris est très fréquent. On le trouve par exemple dans la poussière ou dans des aliments comme le riz cuit. En général, ce germe ne provoque pas plus qu’une nausée ou une diarrhée pendant vingt-quatre heures. Sauf pour les personnes aux systèmes immunitaires les plus fragiles, ce qui est le cas des grands prématurés » précise Le Parisien.
« Nous n’avons aucune certitude, nous ne pouvons pas l’écarter, c’est pour cela que par précaution a été suspendue la distribution du lait » a expliqué la ministre interrogée par RTL. Elle a par ailleurs expliqué que les prématurés étaient pour l’heure nourris par du lait maternel issus de lactarium d’autres régions. Si l’explication a été pour l’heure retenue des éléments méritent d’être éclaircis. En effet, les hôpitaux de Paris ont effectué des tests et contrôles microbiologiques sur les laits issus du lactarium francilien et n’ont découvert aucune anomalie.