Pourquoi le brainstorming ne marche pas à tous les coups

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Pourquoi le brainstorming ne marche pas à tous les coups
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Qui n’a pas vécu ce moment embarrassant lorsque l’animateur d’un brainstorming demande aux participants d’exposer leurs idées et que le silence s’installe dans la salle, les regards s’évitent et le tableau reste désespérément blanc ? Pourquoi les séances de brainstorming ne fonctionnent pas toujours comme on le souhaiterait ?

La méthode du brainstorming, on la doit à Alex Osborn, le « O » de l’agence BBDO, dans son livre sorti en 1948 et intitulé « Your Creative Power ». Il la définit comme une session de travail créatif aboutissant à une liste d’idées, idées pouvant ensuite être évaluées et concrétisées.

Steve Jobs, le roi du brainstorming

Le patron d’Apple était un grand adepte de la méthode, laquelle lui a permis de mettre en œuvre de nombreuses innovations. Selon Ken Segall, un ancien collaborateur de Steve Jobs, lorsque ce dernier organisait un brainstorming, « il tenait à ce que tous les participants prennent une part effective à la réunion. Les observateurs n’étaient pas les bienvenus ». Pour autant, la méthode doit répondre à quelques critères strictes sous faut d’être contreproductive.

Tout ne doit pas être joué d’avance

Le premier écueil dans lequel tombent les sessions de brainstorming, c’est de laisser s’imposer les personnes qui ont déjà une idée arrêtée sur la question posée et veulent à tout prix imposer leur idée. Et lorsque c’est le cas de l’animateur, la session devient alors complètement inefficace.

Un autre biais consiste à organiser une réunion de ce type sans l’avoir préparé. Planifier et distribuer suffisamment d’informations aux participants permet de ne pas passer une grande partie de la session à digérer l’information minimum pour se « mettre dans le bain ». La méthode consiste donc à inviter les participants à venir avec leurs idées, issues de l’information préalablement transmises, et à pouvoir en discuter avec eux pour aboutir à la meilleure solution. Ceci suppose que le nombre de participants soit limité pour que chacun puisse convenablement s’exprimer dans le temps imparti.

L’animation, un élément clé

Le rôle de l’animateur dans ce type de session est clé. Ce n’est en aucun cas une personne qui se borne à prendre des notes sur ce qui se dit mais quelqu’un qui pose les bonnes questions, qui relance les participants et qui prend en compte chaque personne dans sa spécificité : depuis l’introverti jusqu’au plus bavard. C’est à travers une bonne gestion de la dynamique de groupe que pourront émerger les meilleures idées créatives et collectives.

Ne pas anticiper sur les étapes suivantes

Enfin, il faut rester dans le contexte du brainstorming et ne pas anticiper sur les étapes ultérieures de la gestion du projet. Ainsi, ce qui est attendu n’est pas la concrétisation d’une seule idée mais bien une liste d’idées plausibles qui seront ultérieurement examinées par les gestionnaires du projet.
 
En savoir plus :
« Animer une séance de créativité » / Médéric Gillet et Thibaut de Maillard. Dunod, 2012. 192 p.

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