Réinventer le bureau pour séduire les jeunes actifs à l’ère du télétravail

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La parité au travail, c’est pour dans 200 ans d’après le Forum économique mondial

Seuls 57 % des employés des structures de plus de 1 000 salariés se disent engagés.

La transformation du monde du travail s’accélère et bouleverse les codes établis. Selon la 11e édition du Baromètre Actineo 2025 sur la qualité de vie au travail, le télétravail s’est imposé comme un standard, mais le bureau n’a pas dit son dernier mot. Entre quête de flexibilité, besoin de lien social et aspiration au bien-être, comment les entreprises peuvent-elles adapter leurs espaces pour rester attractives auprès des jeunes actifs ?

Le télétravail : un acquis non négociable

Le constat est sans appel : 49 % des salariés se disent prêts à quitter leur entreprise si le télétravail leur est retiré. Une évolution qui témoigne d’une volonté d’autonomie et d’une redéfinition de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Aujourd’hui, 47 % des actifs pratiquent le télétravail, un chiffre en forte progression (29 % en 2019).

Mais si le travail à distance offre confort et efficacité (77 % des télétravailleurs s’estiment plus productifs chez eux), il soulève aussi des défis. 70 % des managers jugent que le travail en équipe devient plus difficile. Le bureau doit désormais se transformer en espace de collaboration et d’échange.

Un bureau repensé : convivialité, flexibilité et bien-être

Face à ces mutations, les attentes des jeunes actifs évoluent. La génération Z recherche des environnements de travail qui favorisent à la fois la concentration, l’échange et la détente. Selon l’étude Actineo publiée le 13 mars 2025, les nouveaux espaces plébiscités sont :

🔹 Des zones de concentration : 44 % souhaitent accéder à un bureau fermé lorsqu’il est inoccupé, 25 % réclament des bulles de confidentialité.
🔹 Des espaces collaboratifs : 32 % estiment que les salles de réunion en libre accès sont indispensables, tandis que 25 % apprécient les petites salles adaptées au travail en binôme ou trio.
🔹 Des lieux de convivialité : 39 % des salariés souhaitent des coins café ou tisanerie, et 31 % revendiquent une cuisine en libre accès.

L’écoresponsabilité devient aussi un critère de choix : 42 % des employés souhaitent travailler dans des bureaux moins énergivores et 66 % privilégient du mobilier de seconde main. Un signal fort pour les entreprises soucieuses de leur impact environnemental.

Un engagement en recul : défi pour les grandes entreprises

Malgré ces transformations, la motivation des salariés semble s’effriter, notamment dans les grandes entreprises. Seuls 57 % des employés des structures de plus de 1 000 salariés se disent engagés, contre 74 % dans les TPE. Une dynamique particulièrement marquée chez les jeunes générations :

🔹 67 % des Gen Z déclarent faire le strict minimum au travail.
🔹 53 % estiment que leur travail nuit à leur santé mentale.
🔹 54 % s’ennuient dans leur quotidien professionnel et 26 % réclament des espaces plus variés.

Comme le souligne Odile Duchenne, directrice générale d’Actineo :
« Les résultats du Baromètre 2025 révèlent trois enjeux majeurs : un défi RH sur l’attractivité et la reconnaissance, un enjeu managérial pour engager et motiver les équipes, et un enjeu de vie collective pour préserver la qualité des relations et l’ambiance au travail. » Le bureau de demain devra donc être modulaire, convivial, innovant et respectueux des nouvelles attentes sociétales.

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