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​Aux forceps, le projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire est voté


Clarisse Rosius
Mercredi 12 Mai 2021




Après un premier rejet aux airs de sommation, la majorité présidentielle est parvenue à faire voter le projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire. Avec le « pass sanitaire », l’exécutif a pressenti que sa majorité ne lui était pas toujours acquise.


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Un non pour un oui. Le projet de loi pour la sortie de l’état d’urgence sanitairer a finalement été approuvé par une large majorité de 208 voix contre 85. « L'article premier du texte avait été rejeté en fin de journée, mardi par l'Assemblée, y compris par les élus MoDem, membres de la majorité mais très critiques sur le "flou" du projet de loiL'article incriminé, qui comprend la création d'un pass sanitaire, a donc été modifié et validé en toute fin de soirée : la période de transition durant laquelle le gouvernement pourra imposer des restrictions de libertés a été écourtée, du 2 juin à fin septembre plutôt que fin octobre, un gage envoyé au MoDem » résume France Info .
 
Et la télévision publique de préciser que « le pass sanitaire, d'abord réservé aux déplacements vers ou depuis l’étranger, doit permettre de conditionner l'accès aux grands événements à la présentation du résultat négatif d’un dépistage, d'un justificatif de vaccination ou d'une attestation de rétablissement à la suite d'une contamination. Ses modalités n'ont pas été retouchées. »
 
Outre le fait que ce sujet de laisser passer sanitaire est très clivant dans la société et donc aussi dans la classe politique, cette dissension dans un contexte politique tendu à quelques semaines des élections régionales est tout sauf anodine. La majorité présidentielle qui au début du quinquennat semblait être une évidence n’est pas menacée mais ce petit aller-retour du texte montre qu’il existe bien des blocs. Dans le court terme on peut y déceler une position de force pour le Modem qui sait qu’il doit être consulté pour les textes importants. A moyen et long terme, cela empêche l’exécutif de poursuivre totalement et à ciel ouvert sa stratégie à droite. Car en gagnant des points pour la présidentielle, c’est la fin du quinquennat qui pourrait être troublé.


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