Découverte

​Emmanuel Macron, au cœur de la stratégie législative


Clarisse Rosius
Mardi 3 Mai 2022




Face aux partis de gauche qui s’organisent et à la perspective d’un gros score du Rassemblement national, Emmanuel Macron sait qu’il joue gros aux prochaines législatives.


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Selon les résultats des Législatives, le président à peine réélu pourra parler de vote d’adhésion lors de la présidentielle. Seul moyen de confirmer que la victoire n’est pas uniquement causé par l’affrontement avec Marine Le Pen. Alors que tous les partis d’opposition affirment qu’il a été élu par défaut, le prochain scrutin prend une valeur particulière. « Un rendez-vous illustre à lui seul l'implication du Président réélu : un dîner-marathon dimanche soir à l'Elysée, plus de sept heures de discussions jusqu'à 2h30 du matin. Pour passer les investitures au crible, Emmanuel Macron travaille "papier et crayon en main", sourit un conseiller. "Il valide tout", ajoute un autre, "chaque ligne" dans les tableaux Excel recensant les 577 circonscriptions. Mardi 26 avril, Emmanuel Macron avait déjà déjeuné à l'Élysée avec notamment Richard Ferrand, le Président de l'Assemblée, Christophe Castaner, le chef de file des députés marcheurs, Stanislas Guérini, le délégué général du parti et Alexis Kohler, l'incontournable secrétaire général du palais présidentiel. L'objectif du président de la République est d'annoncer une première vague d'investitures cette semaine sous une bannière commune "Avec vous" » explique un article bien informé de FranceInfo.
 
La chaine publique d’infos assure ainsi que les investitures sont validées une par une par le président. Mais qu’après les cas les plus évidents qui seront vite annoncés, les sujets les plus politiques vont ouvrir une nouvelle page de conflit. « Les cas litigieux, eux, seront tranchés plus tard, notamment avec "Horizons", le mouvement d'Edouard Philippe. Comme le dit un dirigeant de la majorité dans un "en même temps" très macroniste : "Les investitures, ça va aller vite, mais il faudra être patient" » continue France Info.
 
Le mois de mai s’annonce tendu en termes de négociations pour les investitures gagnables. Finalement, il n’y a que le Rassemblement national qui, ayant exclu toute négociation avec le parti Reconquête ! de Éric Zemmour, n’a qu’à distribuer les territoires sans négocier avec des courants internes ou alliés politiques de circonstances. 


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