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​Taxis volants sur l’eau, à Paris la limitation de vitesse sur la Seine est un obstacle


Clarisse Rosius
Jeudi 6 Aout 2020




La compagnie SeaBubble qui avait annoncé avoir pour projet de lancer ses taxis sur l’eau à Paris voit ses projets trainer. Parmi les obstacles, la limitation de vitesse à 12km/h sur la Seine.


Creative Commons - Pixabay
Il y a des projets comme ça qui sont annoncés comme pour demain et qui trainent. Les SeaBubbles sont de ceux-là. « Créée en 2016, l'entreprise veut décongestionner les villes en développant le transport aquatique, avec une promesse : "une absence de bruit, de vagues, de pollution et un véhicule qui recrache juste de la vapeur d'eau grâce à [sa propulsion à]l'hydrogène ", s'enthousiasme l'architecte naval. Pour réaliser cette prouesse, les SeaBubbles reprennent le principe de l'hydroptère développé par Alain Thébault, avec lequel il a battu un record de vitesse à la voile en 2009. Des "foils", sorte d'ailerons immergées, maintiennent le bateau hors de l'eau à environ 50 centimètres au-dessus des vagues, grâce à la vitesse. "Cela fait 30% à 40% de frein en moins", explique l'entrepreneur » rapporte La Tribune
 
Le calendrier annoncé à l’origine n’a pas été respecté mais le patron de la société affirme que des commandes ont été passées et que cinquante véhicules vont être produits d’ici 2021. « France, les relations entre l'entrepreneur et les pouvoirs publics connaissent des hauts et des bas. Alain Thébault fait l'éloge de la maire de Paris Anne Hidalgo, qui l'a soutenu publiquement dans son projet, mais se plaint des lourdeurs administratives qui ont causé l'ajournement d'essais sur la Seine en 2017. La réglementation impose une vitesse maximum de 12 km/h sur les rivières, alors que les SeaBubbles sont conçus pour circuler à 40 km/h » continue le site économique en s’appuyant sur l’AFP.
 
Jouant la carte du petit Tesla et de l’entrepreneur incompris en France, Alain Thébault assure qu’à l’étranger les contraintes sont moins importantes. Mais en réalité, lisant entre les lignes, on comprend que la compagnie a surtout besoin d’investisseurs sur les pas de Bpifrance et de fonds européens. En plus de 13 millions qui ont été levés, cinq millions supplémentaires sont nécessaires pour fabriquer les cinquante premiers exemplaires puis sept millions d’euros pour lancer des bateaux bus de douze à trente-deux places.


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