Culture(s)

​i-Télé reconduit ce que est déjà la grève la plus longue de l’histoire de l’audiovisuel


Clarisse Rosius
Mardi 15 Novembre 2016




Lundi 14 novembre, soit le trentième jour de grève, la mobilisation des salariés I-Télé a été reconduite jusqu’au lendemain midi. Alors que la grève la plus longue de l’histoire de l’audiovisuel a largement écorné l’image de la chaine d’information en continu, la direction affirme que la sortie de crise est proche.


Capture d'écran
Le groupe Canal, au cœur de nombreuses polémiques cette année, est au comble de la crise depuis le mouvement de grève record de la chaine i-Télé. Lundi 14 novembre, trentième jour de mobilisation, des représentants des salariés ont annoncé que le mouvement était reconduit jusqu’au lendemain midi minimum.

Pourtant, d’après les informations du journal Le Monde, la crise serait sur le point d’être réglée : « une réunion se tenait à midi entre les ministres du travail et de la culture, et la direction du groupe Canal+, propriétaire d’i-Télé. « Beaucoup d’avancées ont été faites, laissant espérer une sortie de crise rapide à i-Télé », a rapporté Stéphane Roussel, directeur des opérations de Vivendi, maison mère du groupe Canal+, à l’issue de la rencontre avec les deux ministres » écrit le journal dans un article daté du 14 novembre.

La ministre du travail Myriam El Khomeri a salué la volonté de la direction de trouver une voie pour sortir de l’impasse insistant sur le fait que ce désir devait se transformer en actes. « Pour faire pression sur la direction, les salariés d’i-Télé avaient reconduit leur grève lundi matin, jusqu’à mardi midi. Ce qui en fait le conflit le plus long de l’histoire de l’audiovisuel depuis 1968, devant celui qui avait paralysé Radio France en 2015. La prolongation de la grève a été approuvée par 84 % de la rédaction (87 pour, 11 abstentions, 5 contre), ont annoncé les grévistes » lit-on plus loin.

A l’origine Morandini

Si le début de la contestation est né de l’annonce de la venue de l’animateur Jean-Marc Morandini mis en examen pour « corruption de mineurs » et « corruption de mineurs aggravée », d’autres griefs sont venus s’ajouter à ce dosser qui a explosé mi octobre.

« Concernant Jean-Marc Morandini, la direction pense que ce n’est plus le point central de blocage aux yeux de la rédaction. Elle ne s’engagera pas à écarter de l’antenne l’animateur mis en examen pour corruption de mineur mais ne le remettra pas à l’écran juste après la grève, comme elle l’avait suggéré dans un communiqué qui avait fâché les journalistes. Très critiquée, son émission quotidienne de fin de journée sur les médias ne serait pas non plus laissée en l’état. Assorti du droit pour les journalistes de ne pas travailler avec M. Morandini, ce « statu quo » est susceptible de satisfaire les grévistes, pense-t-on à Vivendi » explique Le Monde.


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