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La Russie se relance dans la conquête de la Lune


Clarisse Rosius
Vendredi 11 Août 2023





Alors que la coopération spatiale internationale de la Russie a pris du plomb dans l’aile, Moscou annonce avoir toujours des ambitions dans le secteur et veut envoyer une sonde sur la Lune.


Creative Commons - Pexels
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Vendredi 11 aout, à 1h2à heure française, une fusée russe s’est envolée vers la Lune avec à son bord une sonde destinée à la Lune. « Le lancement de cette sonde de 800 kilos est la première mission lunaire pour Moscou depuis 1976, époque à laquelle l’URSS faisait figure de pionnière dans la conquête spatiale. Une étoile qui a pâli en raison d’un problème de financement et de scandales de corruption. Luna-25 doit atteindre l’orbite lunaire dans cinq jours. Elle y passera entre trois et sept jours, pour que soit choisi le bon endroit où elle se posera dans la zone du pôle Sud lunaire. Selon une source au sein de Roscosmos, contactée par l’Agence France-Presse (AFP), l’alunissage de la sonde est prévu autour du 21 août, à la même période qu’un engin indien qui a été lancé le 14 juillet », rapporte Le Monde.

Moscou, à l’époque Union Svoviétique, est un des trois pays à avoir réussi un alunissage avec les Etats-Unis et la Chine. Mais la Russie cherche à être le premier pays à se poser sur le pôle sud du sattelite de la Terre. « Une précédente tentative, indienne, en 2019 s’est terminée lorsque l’atterrisseur s’est écrasé à la surface.

« Pour la première fois dans l’histoire, l’alunissage sera effectué sur le pôle Sud lunaire. Jusqu’ici, tout le monde alunissait dans la zone équatoriale », s’était félicité un haut responsable de Roscosmos, Alexandre Blokhine, dans un récent entretien au journal officiel Rossiïskaïa Gazeta. La sonde, qui devra rester sur la Lune pendant un an, aura pour mission de « prélever [des échantillons] et analyser le sol », ainsi que de « mener des recherches scientifiques à long terme », a encore déclaré l’agence spatiale. Le pôle Sud lunaire intéresse particulièrement les scientifiques, qui pensent que les cratères polaires ombragés en permanence pourraient contenir de l’eau. L’eau gelée dans les rochers pourrait être transformée par les futurs explorateurs en air et en carburant de fusée », rapporte Le Monde. Précisant que l’agence spatiale russe, Roscosmos, a évalué à 70% les chances de succès de cette mission.