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Le crop-top est à la mode mais pas toujours adapté


Clarisse Rosius
Vendredi 11 Juin 2021





Loin d’être une première, le retour du crop-top depuis quelques années a son lot de crispation alors que son admission ou non à l’école est un sujet récurrent de discussions.


Creative Commons - Pixabay
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Le crop-top est partout, et peut-être même à des endroits où il ne devrait pas. C’est de cette façon que l’on pourrait résumer ce qu’il se passe dans beaucoup de collèges et lycées. « Le haut moulant qui s’arrête au-dessus du nombril dérange. Il a un nom : le crop top. Les adolescentes plébiscitent cette pièce de dressing, qu’on retrouve aussi bien sur TikTok que sur le compte d’Emily Ratajkowski. Mais voilà plusieurs fois que des collégiennes et lycéennes se voient refuser l’accès à leur établissement scolaire à cause de leurs tenues jugées inappropriées. Le dernier renvoi date du mercredi 9 juin 2021, à Rouen. Par solidarité et en signe de protestation, une centaine d’adolescentes se sont présentées devant leur établissement, habillées d’un haut court, le lendemain matin » relève Madame Le Figaro.
 
L’occasion était trop belle pour que toutes les spécialistes autoproclamées des femmes se manifestent pour donner leur avis. Puritanisme ? Sexualisation de la femme ? Chacune a son avis, souvent loin de la réalité d’un établissement scolaire où les règles disciplinaires concernent évidemment les questions de l’apparence, si complexe pour les ados. 

« La tendance du crop top, c’est aussi (et surtout) la signature de la jeune génération rébellion. Une génération engagée, en rupture avec les précédentes, qui compte bien se faire entendre et briser les tabous. Exit le soutien-gorge, on s’assume, un point c’est tout. «Si les jeunes filles en portent, c'est que cela constitue une forme d'affirmation de soi en 2020, relève la journaliste des Inrocks. On peut y lire la réponse à une mode beaucoup plus androgyne ces dernières années, un contrepied à la tendance gender neutral (neutre sur le plan du genre, NDLR) qui tendait à gommer les différences corporelles entre les genres. » » plaide Le Figaro Madame.

Oubliant que l’adolescence est aussi la période durant laquelle les enfants apprennent les codes sociaux nécessaires à une vie équilibrée en société. On peut disserter des heures sur le rapport au corps, si l’on n’a pas en tête la réalité de la vie sociale mais seulement ce qu’on aimerait qu’elle soit, on risque de passer à côté du rôle de l’école.