Finalement il démissionne. Après avoir affirmé publiquement qu’il n’avait pas de raison de le faire, Luis Rubiales, le président de la fédération espagnole de foot (RFEF) va se retirer. « « A propos de ma démission : oui, je vais le faire, oui, parce que je ne peux pas continuer mon travail », a-t-il dit dans un entretien accordé au journaliste de télévision anglais Piers Morgan. M. Rubiales a ajouté que son entourage proche lui avait dit : « Luis, tu dois te soucier de ta dignité et poursuivre ta vie. Sinon, tu vas faire du mal aux gens que tu aimes et au sport que tu aimes ». Sa démission a été notifiée à 21 h 30, selon une lettre signée de M. Rubiales et publiée par les médias espagnols, trois semaines exactement après le début de l’affaire », rapporte l’Agence France presse.
Suspendu par la FIFA et sous le coup de procédures judiciaires, en parallèle de l’annonce de joueuses qui ont dit qu’elles ne voulaient plus jouer sous les couleurs espagnoles tant qu’il serait en poste, Luis Rubiales est finalement mis dehors après une forte contestation. « Le 20 août, quelques minutes après le sacre mondial de la « Roja » féminine à Sydney, le patron du football espagnol, âgé de 46 ans, avait embrassé sur la bouche par surprise Jenni Hermoso, provoquant l’indignation internationale. Refusant de démissionner pour « un petit bisou consenti », il avait attaqué, lors d’un discours retentissant le 25 août, un supposé « faux féminisme » et argué qu’il avait obtenu l’autorisation de la joueuse avant de l’embrasser. Une version démentie par Jenni Hermoso, qui avait dit s’être « sentie vulnérable et victime (…) d’un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de [sa] part ». Elle a porté plainte mercredi . Depuis une récente réforme du code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tout type de violence sexuelle. Les peines encourues vont de l’amende à quatre ans de prison », rappelle l’AFP.