Même si les grandes et moyennes surfaces raflent toujours la mise en totalisant 86% des achats de vins tranquilles en France, la part du commerce en ligne devrait atteindre tout de même 15% en 2016. Xerfi, dans son étude Chiffres clés du e-commerce de vin en France a en effet relevé que malgré un prix moyen au litre supérieur à celui observé dans la grande distribution, ce canal de distribution attire de plus en plus de consommateurs.
Une offre à la fois diversifiée et pointue
Les cybermarchands de vin s’en sortent plutôt bien donc, et ce, grâce à une offre plutôt vaste et « qualifiée ». Nombre de sites misent sur le conseil, l’évaluation des vins et permettent aux acheteurs de découvrir des domaines qui n’auraient jamais été distribués en supermarchés. Et tout le monde n’a pas un bon caviste à côté de chez soi. Le fait de ne pas avoir à se déplacer et de disposer d’un (cyber)magasin ouvert 24h sur 24 n’est sans doute pas innocent dans le (relatif) succès du ecommerce du vin. Le chiffre d’affaires total des ventes en ligne de 705 millions d’euros en 2013 n’est certes pas très impressionnant face aux 9 milliards d’euros dépensés globalement par les consommateurs en vin pendant la même période, mais ce marché a tout de même cru de 30% entre 2009 et 2013, pour se tasser légèrement cette année et dans les années à venir.
Plus de ventes en valeur et moins en volume
Le secteur du ecommerce du vin devrait bénéficier de la montée en gamme des vins consommés et donc du montant dépensé. Ainsi, selon Xerfi le chiffre d’affaires des cybervendeurs pourrait atteindre 1,4 milliards d’euros, soit 14,3% des ventes de vin au détail. Sans surprise, le profil de l’acheteur de vin en ligne est urbain, plutôt masculin et dispose d’un bon pouvoir d’achat. Il est aussi et assez logiquement plus âgé que dans le commerce traditionnel et achète davantage de vin, destiné à sa consommation immédiate mais aussi à sa conservation. Parmi les sites préférés de ces acheteurs, on trouve ceux de producteurs et de ventes privées au détriment des sites d’enseignes de grande distribution. Ces acheteurs, en fon connaisseurs, attendent en effet de pouvoir saisir la bonne affaire !