A 98 ans, Pierre Cardin est mort. Le couturier qui a marqué la mode et l’art en général laisse derrière lui une page d’histoire et un empire. Repéré par Jean Cocteau et Christian Bérard, Pierre Cardin a connu la notoriété en confectionnant les costumes du fameux La Belle et la Bête. « En 1946, Christian Dior lui offre un poste de tailleur dans la maison de couture qu’il vient de créer. Pierre Cardin y passera quatre ans avant d’ouvrir la sienne, au 10 rue Richepanse. Au milieu d’un bric-à-brac où s’affirmera tout son génie, il se met au service de la mise en scène et crée des costumes de théâtre » raconte France Info .
Avec le prestige du cinéma, du théâtre et de la haute couture, Pierre Cardin prospère dans le prêt à porter avec Eve pui Adam. « Déjà, le couturier précurseur réinvente le prêt-à-porter et conçoit des cravates à fleurs et des chemises imprimées. L’art de vivre japonais se fait rapidement une place dans son travail : en 1957, Pierre Cardin part enseigner le stylisme au Japon. Il y rencontre le mannequin Hiroko Matsumoto. « Mademoiselle Hiroko » prendra, pendant près de dix ans, une place de maîtresse et de muse et deviendra le premier top model japonais dans une collection de prêt-à-porter française » appuie la chaine d’info.
Toujours à mi-chemin entre les grands noms de la haute couture et les marques populaires, Pierre Cardin s’est exporté dans le monde entier, créant des franchises très lucratives : « Les produits qui portent son nom sont vendus dans le monde entier. Des milliers d’actifs très différents, qui vont des lunettes au linge de maison, en passant par l’eau minérale et les produits courants. Dans l’anthologie Pierre Cardin, qui retrace, en 2017, les 70 ans de carrière du créateur, Jean-Pascal Hesse, son directeur de communication, dira de lui : « La force de Pierre Cardin, c’est Pierre Cardin lui-même. C’est la clé de voûte de tout son système. » Les boîtes de sardines estampillées Maxim’s vaudront au créateur le surnom « d’épicier ». Qu’importe. Son Empire n’a plus de frontières ».