Une « taxe lapin » pour lutter contre les rendez-vous médicaux non honorés
Parmi les annonces du Premier ministre Gabriel Attal figure l’instauration d’une « taxe lapin ». Il s’agit d’une taxe de 5 euros pour chaque rendez-vous non honoré sans annulation préalable. Cette démarche a pour objectif de responsabiliser les patients dans la gestion de leurs consultations et de diminuer les pertes de temps et d’argent pour les professionnels de santé.
L’annonce de cette taxe fait suite à un constat alarmant : un nombre croissant de rendez-vous sont pris puis oubliés, laissant des plages horaires inutilisées qui auraient pu bénéficier à d’autres patients en attente de soins. En instaurant cette taxe, le gouvernement espère encourager une meilleure organisation et une utilisation plus réfléchie des ressources médicales disponibles.
Vers une nouvelle autonomie des pharmaciens et des opticiens
Au-delà de la taxe lapin, la réforme de la santé 2025 envisage une série d’améliorations significatives du système de soins. L’un des piliers de cette modernisation repose sur le développement accru de la télémédecine. Cette pratique, qui a déjà prouvé son efficacité notamment lors de la crise sanitaire, se verra renforcée, offrant une alternative pratique pour les consultations ne nécessitant pas de présence physique. Cela devrait permettre une réduction des temps d’attente et une meilleure répartition des prises en charge médicales à travers le territoire.
La réforme prévoit que les pharmaciens pourront prescrire certains médicaments directement, sans passer par un médecin, pour des cas spécifiques comme les angines ou les cystites simples. De même, les opticiens auront plus de liberté pour adapter les verres correcteurs, réduisant ainsi la nécessité de consultations ophtalmologiques pour des ajustements mineurs.
Dans une démarche d’améliorer l’efficience du système de santé, des expérimentations vont par ailleurs permettre de consulter directement certains spécialistes, sans passer par le médecin traitant. Enfin, pour alléger la charge administrative des médecins et améliorer le temps consacré aux patients, le recrutement de 10.000 assistants médicaux est annoncé d’ici la fin de 2024.