Les dangers de Sniffy pour les consommateurs
L’inhalation de poudres, qu’elles soient légales ou non, pose des risques significatifs pour la santé. Selon le professeur Amine Benyamina, chef du service d’addictologie à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, « Sniffy banalise la consommation de substances par inhalation, ce qui peut encourager des comportements addictifs dangereux ». En effet, bien que Sniffy soit composé de substances légales, son utilisation imite celle de drogues illicites, ce qui peut inciter à des usages plus risqués et à une dépendance.
Les effets immédiats de Sniffy durent entre 20 à 30 minutes, offrant un boost d’énergie rapide mais éphémère. Toutefois, les risques de développer une dépendance psychologique sont élevés, surtout chez les jeunes qui sont les principaux consommateurs ciblés par ce produit. La banalisation de ce mode de consommation peut également entraîner des problèmes respiratoires et d’autres complications de santé.
Le gouvernement interdit Sniffy comme promis
Face à ces dangers, le gouvernement français a pris la décision d’interdire Sniffy. Catherine Vautrin, ministre de la Santé, a annoncé le 24 juillet 2024 la signature d’un arrêté interdisant la commercialisation de cette poudre énergisante. Cette décision s’appuie sur l’article L521-17 du Code de la consommation, permettant de suspendre temporairement la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché d’un produit en cas de danger grave ou immédiat.
« La crainte est celle d’une très mauvaise habitude, parce qu’une poudre blanche que vous commencez à sniffer c’est parfaitement addictif et le lien avec des produits illicites est évident », a déclaré Catherine Vautrin lors de sa visite à l’hôpital Necker à Paris. Cette interdiction, qui a reçu l’aval de la Commission européenne, sera publiée au Journal officiel dans les prochains jours et entrera en vigueur immédiatement.