On peut souligner que la cote de popularité de Vladimir Poutine est en baisse, mais il faut d’abord rappeler qu’elle est particulièrement haute. L’institut Levada center, reconnu internationalement comme indépendant et la référence pour les études d’opinions en Russie vient de publier un dernier sondage à ce sujet. « L’institut Levada Center, reconnu internationalement comme institut indépendant, vient de publier une première étude – un sondage effectué du 22 au 28 septembre sur 1600 personnes à travers 137 villes plus ou moins grandes de Russie – qui permet d’y voir plus clair » rapporte Le Figaro.
Pour la première fois depuis l’invasion de l’Ukraine, la cote de popularité du président russe baisse. Elle perd ainsi 6 points pour atteindre 77% d’avis favorables cette dernière semaine de septembre. « Néanmoins, le taux d’approbation du président russe en septembre reste supérieur à celui d’avant-guerre puisqu’il gravitait en 2021 autour de 65% d’opinion favorable. Jusqu’à présent, la guerre en Ukraine avait eu pour effet de faire remonter la cote de popularité de Vladimir Poutine entre mars et août 2022, avec 83% d’opinion favorable pour le chef de l’État russe. Cet «effet drapeau» avait déjà été observé lors de l’annexion de la Crimée en mars 2014, avec un taux d’approbation qui était passé de 65% à 83% entre janvier et avril 2014 » ajoute le quotidien français.
Difficile d’interpréter cette baisse. Il faudra suivre les prochaines études pour savoir s’il s’agit d’un début d’érosion, mais surtout s’il est possible que la barre des 65% voire des 50% soit franchie, ce qui serait une véritable rupture. « Au mois de septembre, les Russes sont désormais 27% à penser que le pays «va dans la mauvaise direction» contre 24% en août. Enfin, le taux de désapprobation du gouvernement russe est passé au cours de la même période de 28% à 34%. L’institut Levada Center publie régulièrement des études sur l’opinion publique en Russie et subit des pressions récurrentes du Kremlin depuis plusieurs années qui cherche à faire cesser son activité. En 2016, les autorités russes avaient d’ailleurs classé cet organisme comme un «agent de l’étranger» » précise Le Figaro.