L’actualité de derniers mois a donné raison aux oiseaux de mauvais augure : les conflits à haute intensité sont possibles. Depuis des années, des experts des questions militaires soulignent et s’inquiètent de l’impréparation de l’armée française à des conflits de ce type. Après l’enchainement ces dernières décennies d’opérations contre des groupes djihadistes ou des opérations d’interposition, le manque d’expérience mais aussi d’équipements pour faire face à une armée était un sujet de discorde et de conflits quant aux moyens financiers injectés.
La guerre en Ukraine a changé la donne et désormais le sujet n’est plus en discussion. Des exercices de grande ampleur sont organisés et les scénarios retenus sont riches d’enseignements : « Après quatre de jours de combat de « haute intensité », la coalition internationale a subi de premières pertes au sein de ses troupes. La mission de ce jour va consister à envoyer des parachutistes au sein du territoire envahi par l’ennemi, pour compléter les forces de la coalition. Cinq avions vont ainsi décoller de la base de Mont-de-Marsan (Landes) pour pénétrer en basse altitude l’espace aérien ennemi, dont un A400M accompagné de deux Rafale qui voleront au-dessus, pour écarter toute menace, et larguer des commandos parachutistes dans le centre de la France. Exceptionnellement, 20 Minutes a pu embarquer jeudi dans l’A400M pour suivre cette mission TAT (Tactical Air Transport), à l’occasion de l’exercice militaire Volfa, l’entraînement annuel de préparation au combat de l’armée de l’Air et de l’Espace, qui réunit pendant trois semaines à la BA 118 de Mont-de-Marsan une soixantaine d’aéronefs et environ un millier de militaires » rapporte 20 Minutes.
Dans le reportage du quotidien gratuit, et donc disponible en intégralité sur son site internet, on saisit bien tous les enjeux de ces entrainements qui conditionnent le commandement et les militaires à des opérations qu’aucun soldat d’active n’a vécu en réel.
L’exercice est d’autant plus exceptionnel qu’il associe la Grèce, l’Italie, les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis, l’Espagne et le Canada : « Avions de transport, hélicoptères, commandos, chasseurs, systèmes de défense sol-air… Tous les secteurs de l’armée de l’Air et de l’Espace sont ainsi représentés, au sein d’un scénario qui évolue au fil du temps pour placer les soldats en conditions réelles. »