On savait que la Chine était passée maitre en espionnage, mais l’incident souligne le caractère offensif de la démarche. Car avec deux gros ballons qui survolent les Etats-Unis et l’Amérique latine, c’est le caractère très visible de la démarche qui choque. « Vendredi matin, le Pengatone avait rejeté l’explication de la Chine, qui assurait que le premier aérostat était une sonde météorologique qui aurait dérivé « par erreur ». Un clash diplomatico-militaire qui a poussé le secrétaire d’Etat Antony Blinken à repousser sa visite en Chine prévue ce week-end. Blinken a appelé vendredi son homologue chinois Wang Yi. «Le secrétaire d’Etat a pris note des regrets exprimés par la Chine mais indiqué que c’est un acte irresponsable et une violation claire de la souveraineté des Etats-Unis qui sape l’objectif du voyage», selon un communiqué du porte-parole du département d’Etat » rapporte 20 Minutes.
On est surpris par le manque de discrétion de l’appareil. Il a en tout cas permis aux autorités américaines de communiquer abondamment à son sujet, rendant difficile toute réponse ou démenti de Pékin compliqué. « « Le fait est qu’il s’agit d’un ballon espion. Nous savons que c’est un ballon de surveillance », a insisté Pat Ryder, en refusant de donner davantage de détails. Il a indiqué que le ballon se trouvait à environ 60.000 pieds d’altitude (18.3 km), plus haut que le trafic aérien commercial, et survolait à la mi-journée le centre des Etats-Unis, en se dirigeant vers l’est. Le ballon est, assure le porte-parole, « manœuvrable » et n’a pas simplement suivi les jet-streams. Pour l’instant, le Pentagone refuse d’indiquer s’il tentera d’abattre ou de capturer l’aérostat une fois qu’il se trouvera au-dessus de l’Atlantique. Selon NBC News, le ballon fait la taille de « trois bus » et embarque des instruments alimentés par des panneaux solaires » poursuite l’article précédemment cité.