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Le Vietnam a essayé d’espionner journalistes et responsables politique en Europe


Clarisse Rosius
Mardi 10 Octobre 2023





D’après les révélations de l’European Investigative Collaborations (EIC) et Amnesty International, le Vietnam a acheté un logiciel espion baptisé Predator et a essayé de s’en servir pour espionner des journalistes et responsables politiques en Europe.


Creative Commons - Pexels
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Le logiciel espion a été acheté par le Vietnam grâce à un intermédiaire français. C’est ce que l’on apprend dans une série de révélations journalistiques. « Un « acteur étatique vietnamien » a acquis une licence du logiciel espion Predator et s’en est servi pour viser de multiples cibles de haut niveau en Europe, révèle un rapport publié lundi 9 octobre par Amnesty International (AI), complétant les informations publiées par le consortium European Investigative Collaborations (EIC), composé d’une quinzaine de médias internationaux dont Mediapart et le Spiegel. Predator, commercialisé par un consortium d’entreprises appelé Intellexa, permet d’aspirer presque tout le contenu d’un téléphone, mais aussi de le mettre sur écoute et de suivre sa géolocalisation en temps réel. Officiellement vendu pour la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, le logiciel a été utilisé à de multiples reprises ces dernières années pour espionner des avocats, des journalistes ou des opposants politiques en Grèce ou en Egypte », relève Le Monde.

Amnesty International affirme avoir démontré que plusieurs pays, dont le Vietnam se sont équipés du logiciel espion. « En analysant l’infrastructure technique utilisée pour créer des liens piégés, qui installent le logiciel espion si l’on clique dessus depuis un téléphone, les chercheurs du Security Lab d’Amnesty ont pu identifier plusieurs dizaines de cibles, qui avaient toutes cliqué sur des liens partagés par un compte Twitter agissant pour un service de renseignement vietnamien. Parmi ses cibles, des journalistes d’opposition en exil en Allemagne, de très nombreuses institutions européennes – dans un contexte de débats sur la pêche – mais aussi l’ambassadeur allemand aux Etats-Unis et la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen. Faute d’analyses effectuées sur les téléphones des cibles, on ignore combien ont pu être infectées », précise le quotidien français.

Ces révélations ont été faites dans le cadre d’une enquête journalistique menée par l’European Investigative Collaborations (EIC) qui se focalise sur l’entreprise française Nexa.




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