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Miss Crimée condamnée à une amende pour avoir chanté un chant patriotique ukrainien


Clarisse Rosius
Mercredi 5 Octobre 2022





Le ministère de l’Intérieur de Crimée a interpellé Miss Crimée et une de ses amies après que ces dernières publient un chant patriotique ukrainien sur Instagram. Elles ont écopé respectivement d’une amende et de quelques jours de prison.


Creative Commons - Pixabay
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Il ne fallait pas chanter cette chanson, et cela mérite une peine de prison. « Lundi 3 octobre, le ministère de l'Intérieur de Crimée a publié sur Telegram un message pour annoncer avoir « interpellé deux jeunes femmes qui exécutent l’hymne de guerre d’une organisation extrémiste dans une vidéo ». Après une enquête, les deux trentenaires ont été reconnues coupables d’avoir « discrédité l’armée russe et montré des symboles nazis en public ». Le Kremlin a pris pour habitude de désigner les signes nationaux ukrainiens comme étant extrémistes et nazis. Olga Valeeva va devoir payer une amende de 40 000 roubles (680 euros), tandis que son amie a écopé de dix jours de prison » rapporte Vanity Fair.

Les deux jeunes femmes ont chanté dans une story Instagram Tchervona Kalina, un chant que les autorités russes qualifient d’hymne nationaliste ukrainien. « Les autorités de Crimée, ancienne région ukrainienne illégalement annexée par la Russie en 2014, ont publié une vidéo dans laquelle les deux femmes, visages floutés, s'excusent. « Je veux présenter mes excuses sincères pour avoir chanté la chanson Tchervona Kalina dont j’ignorais complètement le message », dit l'une d'entre elles. Sur Instagram, Miss Crimée a également partagé un message. Elle commence par demander aux internautes « d'arrêter de l'insulter » et affirme qu'elle « ne savait pas que cette chanson était liée à quoi que ce soit et était interdite ». Elle se défend en précisant qu'elle est « d'origine ukrainienne » et que les deux amies « pensaient que c'était juste une chanson [qu'elles] connaissaient depuis longtemps » poursuit la version française du magazine américain.

Les autorités locales de Crimée avaient déjà annoncé ; après un mariage durant lequel le chant avait été entonné, qu’il était interdit et qu’en cas de non-respect de cette interdiction des punitions sévères seraient prononcées. « Les gens qui font cela sont des traitres. » a même déclaré le chef de la région annexée, Sergueï Axionov.