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Pour visiter Venise il va falloir payer


Paolo Garoscio
Mercredi 17 Janvier 2024





Venise, la ville des gondoles et des rêves, a pris une décision radicale pour préserver son charme et son patrimoine. Alors que le tourisme de masse menace l'intégrité de ses canaux et ruelles historiques, la municipalité a introduit un système de billetterie pour les touristes.


Payer pour visiter Venise : une première mondiale

La décision de Venise de vendre des billets d'entrée à la vieille ville marque un tournant dans la gestion du tourisme. Pourquoi cette mesure ? La réponse est simple : le surtourisme. Avec 3,2 millions de touristes ayant passé la nuit dans le centre historique en 2022, sans compter les milliers de visiteurs journaliers, Venise était au bord de l'asphyxie. La ville accueille chaque année entre 20 et 30 millions de touristes, contre moins de 100.000 durant les années 90.

La billetterie pour visiter Venise ne sera pas ouverte toute l’année. Elle n’est en vigueur que du 25 avril au 14 juillet, afin de couvrir 29 jours de haute saison touristique. Les visiteurs doivent désormais acheter un billet de 5 euros pour accéder à la vieille ville entre 8h30 et 16h. Ce système est tout simplement une première mondiale, très différent de la taxe de séjour en vigueur un peu partout : sans billet, impossible d’accéder au centre historique.

Venise fera-t-elle des émules ?

Comment fonctionne ce système ? Le site d'achat de billets, disponible en anglais et en italien, est la porte d'entrée pour les touristes : ils pourront y acheter leur billet et réserver. Cependant, des exemptions sont prévues pour les moins de 14 ans, les étudiants, ou les membres des forces de l'ordre. L'objectif principal est de dissuader les visiteurs à la journée, principaux contributeurs à l'engorgement de la ville. Par ailleurs, Venise a également limité la taille des groupes de touristes, toujours afin de limiter le surtourisme.

Venise se positionne comme un modèle pour d'autres villes confrontées au surtourisme. En évitant de peu en 2023 l'inscription au patrimoine mondial en péril de l'UNESCO, la ville a pris conscience de l'urgence de protéger son patrimoine face au tourisme excessif. Et si l’expérience est concluante, il ne sera pas étonnant de voir des billets pour visiter les villes apparaître un peu partout dans le monde.




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