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​Pas toujours bien ficelé ou joué, Lupin est un divertissement plaisant


Clarisse Rosius
Mardi 15 Juin 2021





Les critiques de la série Netflix Lupin avec Omar Sy ont la fâcheuse tendance de se prendre un peu au sérieux. Car si personne n’a prétendu qu’il s’agissait d’un chef d’œuvre, la série est un divertissement plaisant.


Et si on ne lui en demandait pas plus. Les critiques de films ou observateurs ont eu tendance à crier au scandale ou au navet en réaction au succès planétaire de Lupin. Mais il y a quelque chose de ridicule à disséquer une série de niveau téléfilm comme si elle avait des prétentions d’œuvre majeure. « On ne peut qu'être admiratif devant le culot des auteurs de Lupin quand il s'agit de battre aussi effrontément leurs propres records de je-m'en-foutisme d'écriture à chaque nouvel épisode. Un vrai braquage d'intelligence, une escroquerie en bande organisée, mais, à vrai dire, pourquoi s'en priver puisqu'au bout de l'arnaque, le jackpot. Abasourdis devant l'indigence des cinq premiers segments diffusés en janvier, nous n'attendions guère de miracle pour cette suite... et de miracle, il n'y en eut point. La conclusion (provisoire, hélas !) des aventures d'Assane Diop (Omar Sy) s'inscrit dans la droite lignée de la tambouille chic et toc découverte cet hiver et dont les critiques aux États-Unis sont inexplicablement toqués, alors qu'elle symbolise un ahurissant bond en arrière qualitatif de l'art de la série télé » écrit Le Point .
 
Tombant dans l’écueil de la critique qui se veut au vitriol, l’article du magazine est risible tant il tombe à côté de la plaque. Car au lieu d’y voir « une fiction écrite par des enfants de 10 ans », c’est une série tout public qu’il fallait y voir. Une série dont la légèreté, les seconds rôles qui jouent à peine faux et les rebondissements rarement imprévisibles ne gâchent pas un plaisir simple de divertissement. S’il est vrai que du point de vue marketing Netflix prend trop au sérieux sa production et que cela peut agacer, il suffit de passer outre. La génération précédente avait de populaires téléfilms, les prochaines auront des œuvres mineures de plateformes de streaming. Quant à y voir un « saccage » de l’œuvre de Arsène Lupin, il faut une bonne dose de mauvaise foi tant il est clair que le personnage littéraire n’est qu’un prétexte pour un fil narratif auquel on fait semblant de croire.




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