Speedy Life
Actu

Agnès Buzyn mise en examen, le début de l’implication de la justice dans la crise Covid


Clarisse Rosius
Lundi 13 Septembre 2021





L’annonce de la mise en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn est la première étape dans une saga judiciaire sur le Covid-19 qui risque de durer.


Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Enjeux de santé publique, sanctions pour les citoyens qui ne respectent pas les règles sanitaires et déclarations contradictoires : les ingrédients pour une judiciarisation de la crise Covid 19 sont là depuis un moment. Et alors que les dépôts de plaintes et perquisitions démontraient un mécontentement, le fait que les instances judiciaires prennent au sérieux les accusations change sérieusement la donne. De quoi faire raisonner de façon toute spéciale l’annonce de la mise en examen de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour mise en danger de la vie d’autrui. 
 
Celle qui n’a été aux commandes que très brièvement pendant la crise est vertement critiquée depuis des mois pour ses réactions et déclarations lorsque la pandémie commençait. Mais la Cour de justice de la République a tenu à rappeler que son travail, dédié aux crimes et délits commis pendant l’exercice de fonctions gouvernementales, n’était pas d’évaluer les politiques menées. « Pour l’instant, les juges semblent s’intéresser avant tout à l’incapacité des ministres du gouvernement à gérer et dynamiser leurs administrations pour les rendre efficaces face à une crise sanitaire sans précédent. Cela supposera de la part des juges de bien maîtriser le fonctionnement de l’administration. Pour l’heure, la commission d’instruction a choisi de convoquer aux fins de mise en examen une ministre qui n’est plus aux affaires. Le prochain sur la liste serait l’ex-premier ministre, Édouard Philippe, personnalité également épinglée par l’instruction et qui a pourtant acquis, au cours de cette crise, une forte popularité. La Cour de justice de la République pourrait aller au-delà, avant l’élection présidentielle, en convoquant les ministres actuellement aux affaires et notamment Olivier Véran, l’actuel ministre de la Santé. Sans compter le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, et la directrice générale de Santé publique France, Geneviève Chêne » raconte Le Figaro. 




Dans la même rubrique :
< >

Jeudi 18 Avril 2024 - 14:00 Meta : son abonnement retoqué par l’UE