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Animaux et déchets : la nouvelle île dans l’archipel des Tonga déjà colonisée


Clarisse Rosius
Mercredi 6 Février 2019





L’éruption volcanique qui a donné naissance à une île dans l’archipel des Tonga s’est déroulée il y a à peine quatre ans. Mais en quelques mois, plantes et animaux se sont déjà invités sur l’île, mais aussi des déchets plastiques.


Creative Commons - Pixabay
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Les scientifiques qui l’observaient viennent de reconnaitre leur erreur. Alors qu’ils estimaient que la petite île d’un kilomètre de diamètre serait rapidement recouverte d’eau, quatre ans plus tard elle est toujours visible. « Le 20 décembre 2014, un volcan sous-marin entre en éruption dans l'archipel des Tonga, dans l'océan Pacifique. La caldera crache de tels volumes de laves et de cendres qu'une petite île d'un kilomètre de diamètre environ émerge peu à peu des flots  entre les deux îlots Hunga Tonga et Hunga Ha'pai. Les scientifiques pensent alors qu'il ne faudra que quelques mois pour que les eaux engloutissent ce nouveau territoire. Quatre ans plus tard, la petite île est pourtant toujours là. Les cendres se sont consolidées pour former une roche solide. Le paysage a quelque peu changé et les vagues qui l'assaillent ont en effet comme à en modifier l'apparence. Mais loin de disparaître, la nouvelle île résiste » indique Le Figaro.

Plus intéressant encore, la nouvelle île est désormais reliée aux deux petits îlots qui l’entourent et la vie semble avoir commencé à se répandre. Jusqu’ici, les scientifiques observaient l’île depuis des images de la Nasa. Une expédition sur place a permis de découvrir des éléments inattendus. « Dan Slayback, spécialiste de l'imagerie spatiale au Goddard Space Flight Center s'est en effet rendu sur place en octobre accompagnant de jeunes étudiants et leurs professeurs lors d'un voyage éducatif dans le Pacifique sud. Jusque-là, le scientifique n'avait étudié l'îlot que par satellite. Le chercheur avait comme principal objectif de déterminer des points de référence pour déterminer plus précisément l'élévation de l'île (qui culmine à une centaine de mètres d'altitude). Le chercheur a été surpris par la présence d'une sorte de boue argileuse qu'il ne pense pas être formée de cendres et dont l'origine le laisse perplexe » continue Le Figaro.

L’expédition a par ailleurs remarqué que la végétation et la vie animale s’étaient installées sur cette nouvelle île. Une biodiversité cependant assez précaire puisque le scientifique a observé sur place que l’érosion des vagues avançait à un rythme impressionnant. Des déchets ont par ailleurs été observées, signe que le fléau du plastique dans les Océans est planétaire.