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Après le massacre d’Orlando, l’emoji disparaît du catalogue Unicode


Mélanie Sagan
Mardi 21 Juin 2016





La liste de nouveaux émojis à l’occasion des Jeux Olympiques de Rio a fait parler d’elle. Au dernier moment et sous pression d’Apple et Microsoft, le fusil a été supprimé des nouvelles propositions. Une action bien paradoxale alors que le Sénat américain ne touche pas à la législation sur les armes à feu.


Pixabay image libre de droit
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Il n’y aura donc pas de fusils dans les nouveaux émojis que propose le Consortium Unicode à l’occasion des Jeux Olympique d’été de Rio de Janeiro. Les médailles, les nouveaux sportifs et autres accessoires représenteront donc quasiment toutes les disciplines sauf celles de tirs.

« Selon le site américain Buzzfeed, le Consortium Unicode, l'organisme qui valide les nouveaux emojis, a finalement choisi de retirer le fusil de la liste définitive. Une décision qui aurait été largement influencée par Apple et Microsoft, deux des plus grandes compagnies qui composent le Consortium Unicode. D'après une source de Buzzfeed, c'est Apple qui a entamé les discussions pour retirer l'emoji controversé, alors que le processus d'encodage du Unicode 9.0 avait été effectué » lit-on sur le site du journal Le Point.fr.
 

Non à l’image d’un arme, oui à la commercialisation au grand public

Si la tuerie d’Orlando est aujourd’hui mise en avant comme un argument, les critiques et discussions soulevées par l’insertion de d’emojis d’arme posaient déjà problème. « Ce serait choquant pour bien des personnes qui ont été blessées ou affectées par des incidents liés aux armes. Cela contribuerait à populariser l'image d'une arme, ce qui n'est pas une bonne idée » argumentait Chissie Hall de l’association britannique Intertrust interrogée par la BBC.

« L'anecdote de l'emoji représentant un fusil refait surface alors que le Sénat américain vient de refuser un durcissement des lois sur les armes à feu proposé par les démocrates, en pleine campagne électorale » note judicieusement Le Point. Alors que l’image des fusils est proscrite, leur commercialisation au grand public n’est donc en aucun cas remise en question… Un paradoxe qui pourrait prêter à sourire si les circonstances n’étaient pas aussi dramatiques.

Lire ici en intégralité l’article sur Le Point.fr