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« Burn-Out », un concept flou ?


Mercredi 27 Mai 2015





Mardi 26 mai, les députés ont commencé à plancher sur le projet de loi Rebsamen. Il inclut entre autres, la problématique du « burn-out ». Le but ? Que cet effondrent au travail soit reconnu comme maladie professionnelle. Pour cela, il faut le définir.


« Burn-Out », un concept flou ?
Épuisement professionnel. Effondrement au travail. Autant de termes pour décrire le burn out, puissant mal-être qui intervient dans le cadre du travail… Et mal du siècle ! Pour tenter de le combattre, un groupe de réflexion a été mis en place au Ministère du Travail. Il doit dresser un tableau des « risques psychosociaux et du burn-out ». Sous l’impulsion de Benoît Hamon, député PS des Yvelines, les députés pour leur part, ont commencé à se pencher sur ce trouble.
 
Le syndrome reste mal connu, voire flou. Pour pouvoir le reconnaître comme une maladie professionnelle, il s’agit de mieux le définir. Il s’agit aussi de mieux connaître les symptômes afin de les prévenir. Aujourd’hui, on estime que trois millions de personne en France en seraient victimes. Pourtant, plusieurs indices, rappelle 20 Minutes.fr, peuvent alerter et désigner un burn-out.
 
Ainsi, le premier signe est un sentiment de démotivation. « Le sentiment de démotivation et de déception par rapport à son travail fait partie des prémices du burn-out », explique le psychologue Roland Guinchard à 20 Minutes. Il ajoute : « Cette maladie se caractérise par un état dépressif, qui apparaît dans l’univers professionnel et qui est plus susceptible de toucher ceux qui sont surinvestis dans leur travail. Le travail finit par perdre son sens et n’est plus une source d’épanouissement. » Survient alors un sentiment d’échec, d’insécurité, de perte de confiance en soi. Voilà pour le contexte.
 
Souvent, les personnes qui font un burn-out sont connues pour leur hyperactivité ou suractivité au travail. Si certaines accusent leur hiérarchie de leur mettre la pression, beaucoup se la mettent elles-mêmes. Résultat, le salarié n’arrive plus à s’atteler à ses tâches quotidiennes. « Il va compenser en redoublant d’efforts, ne plus compter son temps de travail, sans que l’efficacité ne soit au rendez-vous, un peu comme un hamster dans sa roue », explique Roland Guinchard à 20 Minutes.
 
Si elles repoussent le plus possible les signes de dépression et d’angoisse, les personnes qui font un burn-out sont souvent rattrapées par leur mal-être de façon extrêmement brutale. Résultat, c’est l’effondrement. « Le symptôme le plus classique est de ne plus pouvoir se lever le matin », analyse Roland Guinchard à la tête de Montgolfière Management, un cabinet d’expertise du lien au travail. Autre signes avant-coureurs : insomnie, fatigue intense et douleurs physiques comme des céphalées, des douleurs dorsales ou des troubles digestifs…
 
Dans tous les cas, précise le député PS Benoît Hamon à Libération : « Si ces phénomènes apparaissent avec tant de force aujourd’hui, c’est parce qu’ils sont à la croisée de plusieurs bouleversements : l’irruption des nouvelles technologies, la prise de pouvoir des actionnaires et les exigences court-termistes qui en découlent. Désormais, les salariés sont principalement jugés à l’aune de leur contribution à la performance globale. » L’enjeu est donc énorme. À plus forte raison car il s’agit de démêler la pelote : le burn-out engendré par une surpression au travail, ou un épuisement général qui peut être lié à d’autres facteurs déclenchant comme une situation personnelle compliquée, une rupture ou une séparation...

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