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Chasseur gravement blessé et ourse tuée dans les Pyrénées


Clarisse Rosius
Lundi 22 Novembre 2021





Samedi un chasseur a été violemment attaqué par une ourse qu’il a tuée en se défendant. Si la légitime défense est assez évident, le débat est de nouveau relancé.


Creative Commons - Pixabay
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De quoi raviver des tensions jamais vraiment éteintes. Samedi, un chasseur a été attaqué par une ourse en Ariège. Grièvement blessé, l’homme de 70 ans a tué l’animal en se défendant et ses jours ne sont plus en danger. « Le chasseur est grièvement blessé, il a les jambes déchiquetées, le péroné cassé et l'artère fémorale touchée. L'ourse l'a traîné sur plus de 30 m et il n'a dû son salut qu'à la présence dans la battue d'une pompier volontaire qui lui a fait un point de compression » a déclaré le président de la Fédération de chasse d’Ariège, Jean-Luc Fernandez.

Après avoir croiser des oursons, le chasseur a été attaqué par la femelle dans son dos en lisière de forêt à 1 800 mètre d’altitude alors qu’il participait à une battue de sangliers. « Du côté de l'association Pays de l'ours-Adet, qui oeuvre depuis 30 ans pour le retour de l'ours, qui est une espèce protégée, dans les Pyrénées, on déplore les blessures du chasseur et on attend les résultats de l'enquête judiciaire ouverte dès samedi. "Depuis 2020, c'est le quatrième ours tué dans le massif des Pyrénées (deux en Espagne et deux en France), et les trois premiers ont été tués dans l'illégalité", affirme Sabine Matraire, la présidente de l'association. "On demande que la lumière soit faite sur les circonstances de cet événement et aussi que cela débouche sur des formations pour les chasseurs. Il faut que l'on en tire les conséquences", a-t-elle ajouté » d’après des propos relayés par BFMTV.

Avant que l’enquête ne l’établisse, le président de la chambre d’agriculture a vu dans le récit de l’épisode les conditions pour que le principe de légitime défense soit établi. « "On se disait que ça allait arriver un jour où l'autre. Ca pose la question de la vie dans nos montagnes", dit le représentant agricole imaginant ce qui se serait "passé si cette ourse avait été en présence d'un randonneur ou d'un berger". "C'est une impossible cohabitation. Les Pyrénées, c'est trop petit et trop peuplé", affirme-t-il. Pour les pro-ours cet "événement ne remet en aucun cas en cause la présence de l'ours": "Il est important de travailler à une meilleure information et une meilleure formation des chasseurs", soutient Mme Matraire » continue la chaine d’infos.

Aujourd’hui, environ soixante ours vivraient en liberté dans les Pyrénées avec plus de la moitié en Ariège. Un nombre jugé trop faible par les conservateurs.




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