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Chirurgie : stop aux interventions illégales dans les hôpitaux et cliniques


Clarisse Rosius
Mardi 5 Février 2019





Treize chirurgiens signent une tribune publiée par Europe 1 pour appeler à l’arrêt des chirurgies illégales pratiquées pour des personnes atteintes de cancer. Une situation alarmante puisque ce sont des hôpitaux et cliniques qui opèrent sans avoir les autorisations nécessaires.


Creative Commons - Pixabay
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Des milliers de personnes ont été opérées illégalement. Qui plus est dans des hôpitaux ou des cliniques tout à fait respectables. C’est ce que l’on apprend à la lecture d’une tribune publiée par Europe 1 et signée par treize chirurgiens. « La chirurgie d’un cancer nécessite une expertise technique que seuls un enseignement et un entrainement intensifs et spécialisés peuvent produire. Un chirurgien du cancer doit maîtriser des techniques très diverses, dépassant le plus souvent le champ de sa propre spécialité d’origine afin de réaliser une intervention assurant le retrait total de la tumeur, sans dissémination, sans fragmentation, avec un taux de complications contrôlé et des séquelles limitées. L’acquisition de cette expertise ne peut se faire que dans des structures prenant en charge un nombre important de patients au contact de chirurgiens déjà expérimentés et provenant de spécialités diverses » expliquent les spécialistes.

Ces chirurgiens se saisissent de la journée de lutte contre le cancer pour alerter contre les services qui opèrent sans en avoir l’autorisation. D’après les chiffres officiels, plus d’une centaine sur près de six cents services pratiquent ce type d’opération illégalement. « Aujourd’hui les publications scientifiques démontrant la différence de survie entre une chirurgie effectuée par une équipe spécialisée et une équipe non spécialisée sont légion et cela dans tous les types de tumeurs solides. Les chances de survivre au cancer sont bien supérieures lorsque l’on est pris en charge par des équipes spécialisées. Il ne s’agit pas d’un avis mais d’une constatation établie qui devrait appeler à un changement organisationnel drastique. On meurt d’une chirurgie du cancer mal exécutée » assurent les auteurs. Ils assurent par ailleurs ne pas chercher à défendre un pré carré et appellent au développement des services spécialisés. « L’émergence de nouveaux centres de traitements ou le renforcement de centres existants, publiques, privés ou mixtes va être absolument nécessaire afin de répondre aux besoins de la population » précisent les signataires.

Lire en intégralité la tribune sur le site de la radio Europe 1