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Construction et environnement, Eiffage tord le cou aux clichés


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Vendredi 3 Décembre 2021





Souvent accusé de nuire à l’environnement, le BTP n’est pourtant pas le « grand méchant pollueur » que l’on imagine. Chez Eiffage par exemple, des efforts considérables sont réalisés en matière de développement durable aujourd’hui pour construire un futur plus respectueux de l’environnement demain. Avec un impact positif bien au-delà du secteur.


Puisqu’il s’agit de tordre le cou aux clichés, dont certains ont la peau dure, mettons les choses au point tout de suite : non, le secteur de la construction n’est pas le plus polluant ! En France par exemple, les transports et l’agriculture produisent nettement plus de gaz à effet de serre que les travaux publics qui n’ont généré « que » 3,9% des émissions totales de CO2 de notre pays. De fait, la plupart des entreprises du BTP ont pris conscience que le secteur ne pouvait rester en marge des efforts environnementaux de toute la société. Nombre d’entre elles ont donc intégré des pratiques vertueuses à l’ensemble de leurs activités. C’est notamment le cas d’Eiffage qui, dès 2007, s’est engagée dans une stratégie bas carbone systématique orientant tous ses projets, depuis la phase de réflexion jusqu’à la livraison, et même au-delà. La major du BTP a même été le premier groupe à publier un bilan carbone branche par branche. Depuis bientôt quinze ans donc, la société multiplie les initiatives pour diminuer son empreinte carbone et, plus largement, son impact sur l’environnement


Des processus de plus en plus vertueux

Dans sa stratégie bas carbone, le groupe Eiffage ambitionne en premier lieu de réduire ses émissions de CO2 sur tous les chantiers où il intervient. « On ne peut plus construire comme on construisait avant », assure avec conviction Valérie David, directrice développement durable et innovation transverse. Il n’y a pas d’avenir pour Eiffage si nous ne sommes pas capables de réduire nos impacts et de proposer des solutions de construction prenant en compte les conséquences du dérèglement climatique. » En pratique, la major du BTP a donc mis en place de nombreux procédés pour réduire ses consommations énergétiques, notamment en ce qui concerne les déplacements. Pour diminuer le poste « carburants » de sa flotte de véhicules, l’entreprise investit le plus souvent possible dans des engins électriques. C’est le cas, par exemple, sur le vaste chantier que mène Eiffage dans le cadre des travaux du Grand Paris Express (GPE). Notamment en charge du lot 16.1, situé entre Saint-Ouen et Aulnay-Sous-Bois, la société de BTP utilise une flotte de quinze camions Volvo roulant au Gaz naturel liquéfié (GNL) pour évacuer les quelque six millions de tonnes de déchets engendrés par ces titanesques travaux. Dans le même ordre d’idée, et toujours pour le GPE, Eiffage utilise depuis peu le premier camion Volvo 100% électrique approche chantier afin d’effectuer la livraison et la collecte d’outils et de pièces détachées pour des travaux de démolition sur les chantiers du lot 1 de la ligne 16 et du lot T2B de la ligne 15.
 
Autre paramètre sur lequel joue Eiffage pour diminuer son empreinte carbone : l’utilisation de matériaux plus respectueux de l’environnement. Ainsi, la filiale Eiffage Route a conçu un enrobé contenant une émulsion végétale éliminant le recours au bitume et réemployant à 100% les matériaux des anciennes chaussées. Baptisé Recytal®, il permet au chantier d’émettre « 70% de gaz à effet de serre en moins, pour un coût inférieur de 10% », se félicite Valérie David. C’est ce matériau révolutionnaire qui a permis à Eiffage de réaliser une route et une piste cyclable à l’impact carbone négatif en Gironde cet été. Dans le même ordre d’idée, Eiffage a eu recours à un béton très bas carbone sur le chantier de réhabilitation des Ateliers Gaieté dans le quartier de Montparnasse, à Paris. Produit par Hoffmann Green Cement Technologies, ce ciment émet cinq fois moins de CO 2 qu’un ciment classique. Une démarche qui fait d’ailleurs écho à celle de la Société du Grand Paris (SPG), maître d’ouvrage du GPE, qui imposera de nouvelles clauses dans les marchés de génie civil à venir, comme l'utilisation de 100 % de béton bas carbone, contre 70 % actuellement.


Construire les infrastructures de demain

Mais l’émission de CO2 lors des travaux n’est pas l’unique préoccupation d’Eiffage. En effet, le groupe de BTP ambitionne également de construire des bâtiments et des infrastructures s’inscrivant dans une démarche de développement durable à long terme. « Notre ingénierie de la construction, nos efforts d’innovation sont un des leviers essentiels pour réduire la « facture CO2 » des autres secteurs, explique Guillaume Sauvé, Président des filiales Génie Civil et Métal d’Eiffage. Ce sont les constructeurs de route d'aujourd'hui qui œuvrent à la route « zéro carbone » de demain, ce sont les constructeurs urbains d'aujourd'hui qui œuvrent aux écocités bas carbone de demain. L’émission en CO2 de nos chantiers, de mieux en mieux maitrisée, est en quelque sorte un investissement qui permettra demain une émission globale beaucoup moindre. » Parmi les réalisations d’Eiffage s’inscrivant dans cette optique à long terme, citons par exemple Hyperion, à Bordeaux. Plus haute tour d’habitation en bois de France, elle est un modèle de construction bas carbone : non seulement les 1400m3 de bois massif qui ont été nécessaires à sa réalisation agissent comme un véritable piège à carbone et concentrent l’équivalent de 1000 tonnes de CO2, soit un volume comparable à 9 ans d’énergie consommée pour un tel immeuble, mais en plus, sa mise en œuvre a réduit de 25% les émissions de CO2 du chantier. Enfin, et surtout, sur l’ensemble de son cycle de vie, ce bâtiment permettra l’économie de près de 15 tonnes de CO2 par logement, soit l’équivalent de 206000 kilomètres parcourus par une voiture en ville.
 
Mais s’il est un seul chantier qui illustre bien la volonté d’Eiffage d’accompagner les villes et les territoires dans leur démarche de décarbonation des transports, c’est bien celui du GPE. Car en construisant 200 kilomètres de voies et 68 nouvelles gares, la SGP poursuit bien le même but : développer les transports en commun pour réduire la place de la voiture dans les déplacements périurbains. Car oui, le GPE est bien le chantier de la mobilité de demain et cette mobilité se doit d’être durable. « Nous allons ouvrir 200 kilomètres de lignes souterraines automatique avant 2024. C'est un défi extraordinaire pour changer la mobilité dans la métropole, avec des lignes en rocade qui vont intercepter les lignes radiales (métro et RER). Le Grand Paris Express va favoriser les modes de déplacement doux. », explicite Catherine Barbé, directrice des partenariats stratégiques de la SGP. L’établissement public a calculé qu’une fois les travaux achevés, le nouveau métro permettra un gain compris entre 750000 et 1.3 million de tonnes de CO2 par an. Cet objectif de réduction des émissions de CO2, est bien évidemment partagé par Eiffage. « Quand nous construisons des supports d’énergie verte, des lignes de transport ferroviaires électriques plus performantes, quand nous contribuons comme c’est le cas pour le GPE à désengorger la circulation routière dans l’agglomération parisienne, nous œuvrons, indirectement mais à grande échelle, à la réduction de l’émission de CO2 », confirme d’ailleurs Guillaume Sauvé.




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