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En Birmanie une nouvelle peine de prison contre Aung San Suu Kyi


Clarisse Rosius
Jeudi 29 Septembre 2022





La nouvelle condamnation à 3 ans de prison de l’ancienne opposante puis responsable politique Aug San Suu Kyi s’ajoute aux vingt ans déjà annoncés précédemment. Au total l’ancienne Prix Nobel de la Paix encoure jusqu’à 120 années d’emprisonnement.


Une parodie de justice qui ne fait rire personne. Après la répression sanglante, la junte birmane continue à exercer la terreur par des peines de prison d’une sévérité sans précédent sur ses opposants. Jeudi 29 septembre, une nouvelle peine de 3 ans de prison a été prononcée contre l’ancienne opposante puis dirigeante du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi. La peine a été prononcée pour violation supposée de secrets d’Etat contre l’ancienne Prix Nobel mais également son ex conseiller Sean Turnell et trois autres personnes.

« Cette nouvelle condamnation vient s'ajouter aux 20 ans de prison déjà prononcés contre elle pour différents motifs, dont la fraude électorale et la corruption. Elle risque en tout plus de 120 ans de prison. Arrêtée au moment du putsch, qui a mis fin à une décennie de transition démocratique en Birmanie, Aung San Suu Kyi a été placée à l'isolement dans une prison de Naypyidaw fin juin. C'est dans cet établissement pénitentiaire de la capitale birmane que se poursuit son procès, qui a débuté il y a plus d'un an, à huis clos, ses avocats ayant interdiction de parler à la presse et aux organisations internationales. Sean Turnell, professeur d'économie australien, travaillait en tant que conseiller d'Aung San Suu Kyi lorsqu'il a été arrêté quelques jours après le coup d'État militaire » résume Le Figaro, s’appuyant sur une dépêche de l’AFP.

L’agence de presse a expliqué avoir eu cette information de sources anonymes et ajouté que d’autres procédures étaient prévues. Notamment visant l’économise australien Sean Turnell « La source a ajouté qu'une accusation distincte contre lui, en vertu de la loi sur l'immigration, était en cours. Son arrestation a suscité l'indignation des diplomates australiens, qui ont fait pression sur les pays voisins de la Birmanie pour qu'ils apportent leur aide dans cette affaire. Le putsch a fait plonger le pays dans le chaos. Plus de 2200 civils ont été tués par les forces de sécurité et plus de 15.000 arrêtés, selon une ONG locale. »