Speedy Life
Carrière

En entreprise, les Hollandais sont deux fois plus compétents que les Français


Jeudi 24 Avril 2014





Intitulée "Adapt to survive", l'étude menée par le cabinet PwC pour le réseau social LinkedIn montre que les Français peuvent vraiment mieux faire pour augmenter leurs compétences, d'autant que ce problème coûterait 2,17 milliards d'euros par an aux entreprises françaises.


Selon PwC, l'incompétence des Français en entreprise s'expliquerait d'abord par une moindre propension à la mobilité interne et externe que chez leurs voisins, européens notamment. Un décalage qui est d'ailleurs pointé par les patrons qui "s'inquiètent de l'inadéquation grandissante entre compétences existantes et besoins de l'économie". En effet, 69% des patrons sondés s'inquiètent de trouver les compétences clés dont ils ont besoin dans leur activité.

Faible compétence entraîne une faible compétitivité

L'inadéquation des compétences aux besoins des entreprises affaiblit considérablement la productivité, entraînant à la fois un manque à gagner mais également des coûts supplémentaires de recrutement. A la décharge des salariés, les responsables et managers ont du mal à repérer les talents et les employés les plus à même de monter en compétence ou de s'adapter à un nouveau poste.

Le principe de Peter en action

« Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence » et « Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité » sont les deux éléments du principe de Peter, bien connu des managers. Et même si l'auteur a avancé ces propositions sur un mode ironique, de nombreux chercheurs se penchent toujours sur la question et ont pu en vérifier sur le terrain la véracité. En rapprochant ce principe, appliqué avant tout aux managers et aux supérieurs hiérarchiques, et l'étude de PwC, on peut émettre l'hypothèse que l'incompétence se retrouve à tous les niveaux de la hiérarchie et que son coût est donc largement partagé.

Faire évoluer les mentalités

Au final si les employeurs ont de réels progrès à faire pour cultiver l'adaptabilité de leurs salariés, ces derniers doivent aussi anticiper des carrières de moins en moins linéaires où le fait d'exercer successivement plusieurs métiers sera devenu la norme.
 
Etude "Adapt to survive" / PwC
Basée sur des profils LinkedIn et sur une base de données issue de 2 600 entreprises.