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Faisant feu de tout bois, la Russie sous-entend que l’ISS pourrait s’écraser presque partout sauf en Russie


Clarisse Rosius
Lundi 14 Mars 2022





Le patron de l’agence spatiale russe a demandé la levée des sanctions contre la Russie, assurant que sinon la station spatiale internationale (ISS) ne pouvait continuer à fonctionner et risquait de s’écraser. Précisant qu’étant donné sa rotation, la Russie ne serait pas concerné.


Creative Commons - Pixabay
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Au jeu du poker menteur, les responsables russes deviennent maitres. Face aux sanctions occidentales, les déclarations officielles oscillent entre l’affichage de l’indifférence et l’annonce de conséquences pour l’Europe et les États-Unis. Le responsable de l’agence spatiale russe a clairement choisi la deuxième option. « Les sanctions occidentales introduites contre la Russie pourraient provoquer la chute de la Station spatiale internationale, a affirmé ce samedi 12 mars Dmitri Rogozine, le patron de l’agence spatiale russe Roscosmos, demandant leur levée. Selon lui, le fonctionnement des vaisseaux russes ravitaillant l’ISS sera perturbé par les sanctions, affectant en conséquence le segment russe de la station, qui sert notamment à corriger l’orbite de la structure orbitale. En conséquence, cela pourrait provoquer ”’amerrissage” ou “l’atterrissage” de l’ISS pesant 500 tonnes” » note Le Huffington Post .

 

Dans une caricature de menaces non assumée, le responsable s’est cantonné à décire la situation. « “Le segment russe veille à ce que l’orbite de la station soit corrigée (en moyenne onze fois par an), y compris pour éviter les débris spatiaux”, indique Dmitri Rogozine, qui affiche régulièrement sur les réseaux sociaux son soutien à l’armée russe, engagée en Ukraine. Publiant une carte du monde où la station pourrait tomber, le patron de Roscosmos relève que la Russie est largement à l’abri. “Mais les populations des autres pays, notamment ceux dirigés par les “chiens de guerre” [les Occidentaux, ndlr] devraient réfléchir au prix des sanctions contre Roscosmos”, écrit-il, qualifiant de “fous” ceux qui ont imposé ces mesures de représailles. Le 1er mars, la Nasa avait indiqué travailler à des solutions pour maintenir la station en orbite sans l’aide de la Russie. Les équipages et le ravitaillement sont acheminés sur ce segment par les vaisseaux Soyouz et les cargos Progress. Or, Dmitri Rogozine explique que le lanceur nécessaire au départ de ces vaisseaux est “sous sanctions américaines depuis 2021 et sous sanctions de l’UE et du Canada depuis 2022” » continue le média en ligne.





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