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Bien-être

Implant Essure, un comité d’experts estime qu’il ne faut pas changer la réglementation


Clarisse Rosius
Vendredi 21 Avril 2017





L’implant Essure du laboratoire Bayer est montré du doigt pour de nombreuses conséquences soupçonnées chez les femmes qui se sont fait poser ce petit ressort métallique : effets neurologiques, musculaires, hémorragie et allergies. Le Comité d’experts a cependant estimé qu’il ne fallait pas changer la réglementation.


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Jeudi 20 avril, les conclusions du comité d’experts indépendants est tombé sur l’implant Essure. Publié sur le site de l’Agence du médicament, le bilan des experts estime qu’il n’est pas nécessaire de changer la modification des réglementations pour ce dispositif. « Les données disponibles ne remettent « pas en cause la balance bénéfice/risques favorable de l’implant Essure » et « de nouvelles conditions en termes de réglementation ne (sont) pas nécessaires », a conclu « de façon unanime » ce comité » rapporte Le Monde.

« Le comité avait été saisi par l’ANSM à la suite de l’augmentation d’effets indésirables liés à ce petit implant métallique en forme de ressort. Il est en effet soupçonné d’être à l’origine de nombreux effets secondaires neurologiques, musculaires, hémorragiques et allergiques. Le comité recommande seulement de mieux informer des risques les femmes envisageant cette méthode » explique le quotidien français.

Présenté comme un moyen de contraception alors qu’il s’agit bien d’un moyen de stérilisation, l’implant Essure fait beaucoup parler de lui depuis quelques mois. « Essure se présente sous la forme de mini-implants tubaires en nickel. Introduits sans anesthésie générale par les voies naturelles dans les trompes de Fallope, ils déclenchent une cicatrisation qui les obstrue. Cette méthode de stérilisation irréversible est disponible depuis 2002 et remboursée par la Sécurité sociale depuis 2005 » explique Le Monde. Pas sûr que les conclusions lapidaires du comité d’experts ne suffisent à éteindre une polémique dans ce domaine toujours délicat.

Les intérêts financiers des laboratoires et l’hystérisation du débat sur la contraception ont en effet créé un climat de défiance qui mériterait de mettre en avant des procédures d’analyse et de publication plus transparentes. Après tout les conséquences d’une erreur sont suffisamment grave pour qu’on cherche à analyser ces sujets avec un peu plus de recul.