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Iran : vent de révolte après la mort en détention d’une jeune fille arrêtée par la police des mœurs


Clarisse Rosius
Lundi 19 Septembre 2022





Des manifestations ont eu lieu en Iran en réaction à la mort en détention d’une jeune fille de 22 ans arrêtée le 13 septembre par la police des mœurs.


Trois jours dans le coma avant de mourir. Mahsa Amini, 22 ans, est morte à l’hôpital alors qu’elle avait été arrêtée le 13 septembre par la police des mœurs iranienne. « Cette unité de police, chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique pour les femmes, dont le port obligatoire du foulard en public, a été plusieurs fois critiquée ces derniers mois pour des interventions violentes. Originaire de la région du Kurdistan (nord-ouest), Mahsa Amini, âgée de 22 ans, a été arrêtée mardi 13 septembre alors qu'elle était à Téhéran en visite avec sa famille. Elle est décédée vendredi à l'hôpital après trois jours dans le coma, suscitant une vague de colère dans le pays. « Environ 500 personnes se sont rassemblées à Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan, et ont crié des slogans contre les responsables du pays », a rapporté Fars. Les manifestants « ont brisé les vitres de certaines voitures, incendié des poubelles », et «la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule », a ajouté l'agence (iranienne Fars). « Plusieurs personnes ont été arrêtées par la police », a encore indiqué Fars, sans préciser leur nombre exact » rapporte l’Agence France presse.
Samedi, une autre manifestation organisée à Saghez, la ville natale de Mahsa Amini, avait été dispersée à coups de gaz lacrymogènes par la police. «De nombreux manifestants sont convaincus que Mahsa est morte sous la torture», a souligné lundi l'agence Fars. La police de Téhéran s'était défendue vendredi, affirmant «qu'il n'y avait pas eu de contact physique» entre les agents et la victime. Le même jour, la télévision d'État a diffusé une courte vidéo de surveillance montrant une femme présentée comme Mahsa Amini s'effondrer dans les locaux de la police après une discussion avec une agente. Ce lundi 19 septembre, Amjad Amini, le père de la victime, a déclaré à Fars qu'il «n'accepte pas ce que la police lui a montré» car, selon lui, «la vidéo a été coupée» » continue la dépêche de l’AFP.




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