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L'Inde, un véritable bijou pour les photographes


Clarisse Rosius
Vendredi 18 Octobre 2019





Présentant quatre-vingt-dix tirages originaux, de paysages, d'architectures, de scènes de la vie quotidienne ou encore de personnages, cette exposition illustre la grandeur de la civilisation indienne, et comment les photographes de cette seconde moitié du XIXe siècle façonnèrent à l'étranger l'image d'un pays pour beaucoup encore mystérieux et inconnu.


Source : Pixabay, image libre de droits
Source : Pixabay, image libre de droits
En 1839, "la naissance de la photographie est annoncée à Paris : immédiatement, la presse britannique s'en fait l'écho dans les grandes villes indiennes", explique dans un communiqué le Musée Guimet, qui ajoute qu'une "décennie plus tard, Bombay, Calcutta et Madras sont les foyers de son développement technique et artistique".

Le Raj, les Indes britanniques, fondé en 1858, "offre un cadre propice à son essor, notamment par l'entremise de militaires, avant même l'arrivée de civils talentueux", poursuit le Musée Guimet qui précise que "parmi ceux-là, le sergent Linnaeus Tripe débute dès 1854 et se présente à l'exposition de Madras où le jury qualifie son travail de « meilleure série de vues photographiques sur papier ». La qualité de ses épreuves fait de lui un auteur majeur des débuts de la photographie. Peu après, William Baker, sergent retraité, fonde vers 1861 à Murree (Pakistan actuel) le studio Baker & Burke avec John Burke qui le reprend en 1873 sous le nom de John Burke Studio. Avec son associé, il réalise parmi les tout premiers paysages du Cachemire."

Retraçant l'histoire de ce mouvement, le musée Guimet rappelle que "cette invention technologique occidentale contribue à façonner l'image du pays. Les lumières de l'Inde, travaillées par l'oeil des photographes, fournissent des sujets variés et inépuisables. Chaque État a sa part d'originalité - et plus particulièrement ceux du nord du pays pour la somptuosité de leur architecture - dans sa diversité ethnographique ou encore la majesté de ses paysages."

Ainsi, les villes « icônes » telles que Delhi, Fatehpur Sikri, Agra ou l'ancienne Bénarès (aujourd'hui Varanasi) et les sites archéologiques ou monuments célèbres (Elephanta, Qubt Minar, Taj Mahal) "ont fasciné leurs contemplateurs qui ont su en saisir la monumentalité et la grande richesse de détail."

Les photographes partis en quête de nouveaux espaces arrivent sur place nantis d'une importante culture visuelle. Dans son communiqué, le musée Guimet met en lumière le cas de Samuel Bourne, "actif en Inde de 1863 à 1870, qui, à l'occasion de trois importantes expéditions au Cachemire, fait les tout premiers paysages d'exception de cette région", rappelant que "les extraordinaires vues qu'il rapporte sont un fait notable dans l'histoire de la photographie de paysage."




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