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La conservation défaillante de la Tour Eiffel soulignée à l’approche des JO 2024


Clarisse Rosius
Lundi 4 Juillet 2022





Plusieurs rapports confidentiels révélés par « Marianne » soulignent l’état préoccupant de conservation de la Tour Eiffel.


Creative Commons - Pixabay
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A 133 ans, la Tour Eiffel est déjà dans un état préoccupant. « Alors que le symbole de la capitale française se refait une beauté pour les JO de 2024, dans le cadre d'une vingtième campagne de peinture lancée en 2018, l'hebdomadaire Marianne, qui a eu accès à plusieurs rapports confidentiels, réalisés entre 2010 et 2016, fait état de travaux « cache-misère ». Si la dame de fer ne menace pas de s'écrouler dans l'immédiat, les travaux en cours, d'un montant de 60 millions d'euros, ne seraient pas à la mesure des enjeux. Orchestrés par la société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete), entité publique locale détenue à 99 % par la Ville de Paris et à 1 % par la Métropole du Grand Paris, ils ont exclu une fermeture longue du monument au public, rentabilité oblige. Surtout après les fermetures de 2020, liées aux deux confinements sanitaires, qui ont entraîné, cette année-là, un déficit de 52 millions d'euros pour la Sete. Avec six millions de visiteurs par an, la tour Eiffel est le quatrième site culturel français payant le plus visité, derrière Disneyland, le Louvre et Versailles » relaye Le Figaro.

D’après Marianne, les travaux entrepris ont été revus à la baisse. Alors qu’à l’origine près d’un tiers du bâtiment devait être repeint, finalement à peine 5% de la Tour est concerné. « Reste donc 245 000 m2 de fer. Début 2021, ces travaux avaient connu une interruption, en raison des traces de plomb mesurées en surface, dans l'enceinte du monument, apparues à l'occasion du décapage. « La peinture est l'élément essentiel de conservation d'un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée, écrivait l'ingénieur Gustave Eiffel dans son ouvrage La Tour de 300 mètres. Ce qui est le plus important est de s'opposer à un commencement de rouille. », ajoutait l'ingénieur centralien, qui a participé, aussi, à la construction du viaduc de Garabit dans le Cantal et de la statue de la Liberté à New York. Mais c'est bien de la rouille dont souffre aujourd'hui la tour Eiffel, mais aussi du plomb - ce puissant agent anticorrosion désormais interdit, utilisé dans les peintures du monument jusqu'à la dix-septième campagne, en 1995-, et de ripolinages successifs » appuie le journal.

Lire ici en intégralité l’article du magazine « Marianne »