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Le procès Abdeslam ne tient pas ses promesses


Clarisse Rosius
Mardi 6 Février 2018





Le survivant du pire attentat terroriste que la France a connu dans son histoire moderne n’est pas allé à Bruxelles pour comparaitre devant la justice. Plus le temps passe, plus l’espoir de l’entendre s’expliquer et raconter ce qui l’a fait passer à l’acte disparait.


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Pour les victimes, pour leurs familles et pour les millions de personnes touchées par le drame, un procès peut être utile. La justice qui est rendu pour la société est aussi un exutoire pour beaucoup de sentiments et de frustrations. C’est ce que le procès du frère de Mohamed Merah a démontré. Alors que le terroriste est mort après les attaques, le procès qui s’interrogeait sur la complicité de son frère a été un moment important pour les victimes.

Dans le cas du 13 novembre, un des membres actifs des attaques est encore vivant. Non seulement vivant mais emprisonné. La situation même de Salah Abdeslam était une promesse pour beaucoup qui attendait de le voir confronté à ce qu’il a fait pour obtenir des réponses. Malheureusement, il semble que ces réponses ne viendront jamais. A Bruxelles, où il devait comparaitre pour la fusillade liée à son arrestation, il a tout simplement décidé de ne pas se rendre. « L'annonce, qui est une demi-surprise, est venue mardi du président du tribunal, au lendemain d'une première journée de procès marquée par la diatribe, courte mais virulente, de Salah Abdeslam contre la justice et les médias. Le procès va donc se poursuivre sans lui jeudi, avec comme point d'orgue les plaidoiries des avocats de la défense » lit-on sur Le Point.fr.

« Alors qu'il s'est muré dans le silence face aux enquêteurs depuis son incarcération en France en avril 2016, il avait souhaité comparaître à ce procès dans la capitale belge, où il a grandi et où il a été arrêté le 18 mars 2016. Mais lundi à l'ouverture de l'audience il a d'emblée signifié son refus de répondre aux questions, puis il a défié les juges » continue l’article.

Dans une posture de défi, il n’a pas laissé de place pour l’échange ou le dialogue mais a campé sur des positions. « Je n'ai pas peur de vous, je n'ai pas peur de vos alliés, de vos associés, je place ma confiance en Allah et c'est tout » avait-il déclaré au tribunal avant de se taire.