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Législatives partielles : mauvais signal pour la majorité présidentielle


Clarisse Rosius
Lundi 5 Février 2018





Même si les deux postes de députés concernés ne changent pas la donne, c’est un mauvais signal pour le parti présidentiel. En quelques mois, il semble que les électeurs qui avaient soutenu les candidats de la majorité se sont évaporés.


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Ce ne sont que deux sièges de députés mais quand même. Les élections législatives partielles dans le Val d’Oise et à Belfort livrent tout de même quelques petites leçons à prendre en compte. Dans les deux cas, c’est un revers pour la majorité. « Sans attendre de connaître les résultats des partielles à Belfort comme dans le Val d’Oise, le délégué général de la République En marche avait pris les devants, soulignant que des partielles n’avaient en aucun cas valeur de «test» national. Avec 349 députés, la majorité dont dispose l’exécutif reste confortable. Néanmoins, même ravalé au rang de «signaux faibles»- signaux que d’ordinaire, l’entourage d’Emmanuel Macron prend très au sérieux — tels résultats sont annonciateurs de lendemains qui déchantent pour le parti présidentiel et son allié centriste » note Libération .

Après des sénatoriales et des municipales partielles tout aussi décevantes, il y a de quoi s’interroger. L’équilibre des forces est inchangé mais les cadre La République en Marche ne peuvent feindre de l’ignorer : leur électoral est mouvant. « Témoin du flottement actuel de l’électorat: l’abstention est massive. Dans le Val d’Oise, plus de 80% des inscrits se sont détournés des urnes. Plus de 70% dans le Territoire de Belfort. A priori, rien d’inhabituel s’agissant de scrutins partiels, a fortiori après une année riche en rendez-vous électoraux. L’ennui, c’est que la désertion des électeurs n’a pas frappé les deux candidats en lice de la même façon » avance le quotidien.

Et d’ajouter, « Et pour la République En Marche et son allié Modem, la cote d’alerte est atteinte. À l’issue du premier tour, entre juin et janvier, plus de la moitié de l’électorat de Grudler et les deux tiers de l’électorat de Quoy Muller s’étaient évaporés, quand ceux de leurs concurrents des Républicains restaient quasi stables. Dimanche 8 février, le constat valait toujours, la candidate LREM dans le Val d’Oise comme son homologue de Belfort retrouvant moins de la moitié de leur électorat du 18 juin. »