Speedy Life
Vite dit!

Les dégâts des cigarettes roulées


Clarisse Rosius
Vendredi 1 Octobre 2021





Dans une interview au Parisien-Aujourd’hui en France, la présidente de la Société francophone de tabacologie alerte sur le succès croissant des cigarettes roulées. Selon elle, elles sont deux fois plus toxiques que les modèles classiques.


Creative Commons - Pixabay
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C’est le paradoxe de la politique de lutte contre le tabagisme par l’augmentation des prix. Car si le prix décourage les fumeurs les moins attachés, pour les autres le recours aux cigarettes roulées et un refuge. Or ces dernières sont bien plus nocives. Dans une interview donnée au Parisien-Aujourd’hui en France , Anne Laurence Le Faou, présidente de la Société francophone de tabacologie et responsable du Centré dédié de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris a tiré le signal d’alarme. « Une cigarette roulée, c’est l’équivalent de deux ou trois cigarettes classiques » a-t-elle lancé au journal. 
 
Alors que l’on observe depuis des années une augmentation importante des ventes du tabac à rouler en compensation de l’augmentation des prix la spécialiste est très directe : « Ce n’est pas une bonne nouvelle. Le tabac à rouler, même bio, présenté dans un joli emballage qui lui donne un air naturel, est extrêmement toxique, même si vous ajoutez un filtre ! » explique-t-elle. La spécialiste s’inquiète d’autant plus que ce tabac, moins cher, est particulièrement prisé chez les jeunes. Elle préconise donc d’augmenter les taxes sur ce produit pour réduire la différence de prix. « Cela diminuerait l’initiation au tabagisme », estime-t-elle » résume de son côté Ouest France .
 
Le quotidien régional note aussi de la prise de parole de la spécialiste ses remarques concernant les conséquences de la crise sanitaire. « « J’ai remarqué que beaucoup de patients ont rechuté pendant cette période où ils restaient chez eux », confie-t-elle. La spécialiste a aussi été confrontée à la rumeur selon laquelle les fumeurs étaient moins touchés par le Covid-19. « Le tabac n’est absolument pas une méthode de prévention des maladies à transmission respiratoire », martèle la médecin. Outre la hausse des prix, elle avance d’autres solutions pour réduire la consommation en France, comme développer des dispositifs d’aide à l’arrêt du tabac ou augmenter les moyens en personnel pour renforcer l’offre de soins. »