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Les femmes et le djihad


Clarisse Rosius
Lundi 24 Octobre 2016





De plus en plus de femmes se rallient à la cause de l'islam radical et en viennent parfois à adhérer au discours de Daech.


Source : Pixabay, image libre de droits.
Source : Pixabay, image libre de droits.
« En Europe, et en particulier en France, on assiste depuis l'éclatement de la guerre civile en Syrie (en 2011) à l'apparition d'un type de djihadiste féminin dont l'accroissement tangible constitue une vraie nouveauté », explique un article en ligne du journal Le Point, qui ajoute qu’auparavant, « les djihadistes femmes étaient l'exception ; à présent, on dénombre quelques centaines d'Européennes en Syrie, et d'autres qui ont voulu y aller et en ont été empêchées par les autorités. »

L’article souligne que « parmi les caractéristiques de ces jeunes femmes, nombre d'entre elles sont des adolescentes ou des post-adolescentes qui côtoient des jeunes femmes d'une vingtaine ou trentaine d'années. »

« Elles évoluent souvent dans un univers onirique qui ne procède pas du djihadisme mais – au mieux – d'une forme de pré-djihadisme, projetant sur leur implication des fantasmes qui ont peu à voir avec la réalité de l'univers idéologique et mental de la radicalisation stricto sensu », ajoute-t-il.

« Majoritairement issues des classes moyennes »

L’article du Point explique qu’elles « sont majoritairement issues des classes moyennes et des petites classes moyennes, et non des classes populaires. Si certaines d'entre elles habitent en banlieue, elles sont issues des petites classes moyennes pavillonnaires. Et elles figurent souvent parmi les bonnes élèves. Enfin, autre trait spécifique : elles sont en grand nombre des converties – du christianisme, du judaïsme (quelques cas), voire du bouddhisme, ou issues de familles agnostiques ou athées. Et issues des couches moyennes, comme leurs homologues masculins. »

A la différence des « jeunes hommes des banlieues, la haine de la société n'est pas la motivation centrale dans leur départ vers le théâtre de guerre en Syrie. Plusieurs logiques interfèrent. Tout d'abord, une vision distordue de l'humanitaire : les frères en religion (les sunnites) auraient besoin d'aide face au pouvoir hérétique et maléfique d'Assad (alaouite, pour les sunnites secte déviante) et il faudrait s'engager pour être aux côtés des hommes. »

Ainsi, « l'image de l'homme idéalisé est aussi au centre de la vision de cette jeunesse féminine (souvent post-adolescente) qui présente des traits de désenchantement vis-à-vis du féminisme des mères ou grands-mères. Il y a chez ces adolescentes ou jeunes femmes comme une forme d'idéalisation de la virilité masculine de celui qui s'exposerait à la mort et qui, dans cet affrontement, se montrerait viril, sérieux et sincère. »
 
Lire l’intégralité de l’article du Point ici.




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