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Les syndicats appellent à se mobiliser pour dénoncer un « hôpital désespérément maltraité »


Clarisse Rosius
Mardi 7 Juin 2022





Mardi 7 juin sera une journée nationale de mobilisation des hôpitaux ont annoncé neuf organisations de représentation du personnel hospitalier.


Creative Commons - Pixabay
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Pourquoi se mobiliser ? A cause d’un « hôpital désespérément maltraité ». « Une journée d'action et de mobilisation est organisée, mardi 7 juin, à l'appel de neuf organisations syndicales et collectifs, pour alerter sur la "situation de l'hôpital public et aussi celle du médico-social et du social", écrivent-il dans un communiqué . Une alerte avant de devoir, selon eux, "compter les morts"  faute de moyens pour soigner les malades. A l'heure où des hôpitaux publics souffrent d'un grave manque de soignants et sont inquiets pour l'été, "l'accès aux soins de premiers recours est de plus en plus compliqué et l'hôpital n'assure plus son rôle de service public d'accueil en dernier recours", déplorent les organisations qui appellent à la grève. Faute de soignants, plus d'une centaine de services ont été forcés de limiter leur activité ou s'y préparent, selon un décompte fin mai de l'association Samu-Urgences de France » explique l’Agence France presse.
 
Les établissements situés dans une cinquantaine de villes seraient concernées, affirme la CGT, tandis que plusieurs rassemblements publics sont prévus dans quelques villes. A quelques jours du premier tour, cette mobilisation aura un fort écho. D’autant qu’elle sonne comme une réponse aux annonces de l’exécutif. « Cette journée de mobilisation intervient alors qu'Emmanuel Macron a annoncé, le 31 mai, le lancement d'une "une mission d'urgence, une mission flash" d'un mois pour pouvoir "dès cet été apporter des réponses très fortes pour consolider nos urgences dans cette période".  Elle a été confiée à François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France (SUdF). Il remettra un rapport le "1er juillet au plus tard à la ministre du Travail" qui expliquera où sont les manques "territoire par territoire" pour pouvoir les chiffrer et "illustrer les premières pistes", avait expliqué le président de la République.  "Nous allons objectiver les choses et passer en revue, territoire par territoire, les manques qu'il y a en termes de médecins généralistes et professionnels de santé spécialisés", avait-il poursuivi. "Nous allons aussi regarder hôpital par hôpital les difficultés constatées : fatigue des soignants, congés maladie à répétition, incapacité à recruter (...) pour avoir une cartographie complète au début de l'été" » compile l’AFP, citée par France Info.