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Médecines sans médecins, les patients ne sont pas enthousiastes


Clarisse Rosius
Mardi 18 Juin 2019





Le développement des technologies qui visent à détecter des pathologie et proposer des remèdes doit révolutionner la médecine. Mais d’après une enquête d’opinion relayée par Sciences et Avenir, les plupart des patients ne sont pas disposés à être pris en charge sans l’intervention d’un médecin.


Creative Commons - Pixabay
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Un médecin est faillible et peut se tromper de diagnostic. Les machines progressent et la technologie avance à grand pas dans l’analyse des données. Un double constat qui est régulièrement mis en avant pour expliquer que la médecine va être révolutionnée par l’intelligence artificielle. Mais si de nombreux exemples montrent que des logiciels sont très performants pour détecter des pathologie invisibles à l’œil nu, les patients de leur côté ne sont pas enthousiastes à l’idée d’être soignés par des robots ou des machines.

« Les trois quarts des patients refuseraient que certains diagnostics ou actes de soins soient entièrement réalisés via l'intelligence artificielle et les objets connectés, sans l'intervention d'un médecin ou d'un autre professionnel de santé, montre une étude publiée vendredi. Les patients qui s'y montrent réticents craignent que les décisions des machines soient moins pertinentes que celles des humains, et se méfient des risques de piratage de leurs données numériques de santé » rapporte Sciences et Avenir.

Tandis que certains rejettent absolument des outils sanitaires qui s’appuient sur l’IA, 41% affirment qu’ils seraient intéressés à condition qu’un être humain ne contrôle. « Les outils proposés aux participants à l'étude étaient la détection de cancer de la peau par analyse de photographies, les capteurs connectés permettant la détection en temps réel de l'aggravation de maladies chroniques, une chemise connectée pour piloter des soins de kinésithérapie et un robot conversationnel ("chatbot") permettant d'aider les patients à déterminer le niveau d'urgence de leur problème de santé, ont détaillé les auteurs, trois épidémiologistes français de l'université Paris Descartes et de l'Hôtel-Dieu, à Paris. Seuls 22% des patients accepteraient certaines de ces interventions automatisées sans contrôle humain et seuls 3% des patients accepteraient une automatisation complète des quatre interventions présentées » lit-on plus loin.  La méfiance va d’ailleurs plus loin encore puisque moins de la moitié des patients sondés (47%) disent voir dans l’intelligence artificielle et la technologie une amélioration possible de leur cas.