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Mise à pied pour une clémentine près de son poste, un salarié gagne contre La Redoute


Clarisse Rosius
Lundi 31 Mai 2021





La chambre sociale de la cour d’appel de Douai a jugé que la mise à pied un jour d’un salarié de La Redoute au motif qu’il mangeait une clémentine était disproportionnée. La justice a reconnu qu’il était en tort mais estimé qu’avant une mise à pied, d’autres sanctions moins sévères auraient dû être envisagées.


Creative Commons - Pixabay
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La justice ne dit pas que le salarié n’était pas en tort, mais qu’il ne méritait pas une sanction aussi sévère. « Une sanction jugée "disproportionnée". Quatre ans après sa mise à pied, un salarié de La Redoute a eu gain de cause en appel. Le préparateur de commandes d'un magasin La Redoute de la région lilloise avait été mis à pied une journée après avoir mangé une clémentine près de son poste de travail. La décision avait été validée par les prud'hommes. Le salarié a finalement gagné en appel d'après un arrêt rendu samedi 29 mai » nous apprend La Dépêche .

A lire le récit de l’événement, on s’amuse que l’on remonte les années pour des faits aussi insignifiants. « Les faits remontent au 7 novembre 2017. Après s'être levé à 4h30, Smaïl Bella prend son poste sur le site logistique de Wattrelos à 6 heures. Vers 9 heures, il s'éloigne de son poste de "picking", lieu où les préparateurs de commandes prennent et scannent les marchandises pour les envoyer aux clients, pour manger une clémentine en dehors de son temps de pause. Il laisse ensuite les épluchures près de son poste, ce qui selon la direction, peut détériorer les articles. Repéré par l'agente de maîtrise, il est mis à pied une journée perdant ainsi 70 euros brut de salaire. Selon la direction, le règlement intérieur stipule bien que toute nourriture est interdite au poste de travail » continue le journal. Et de préciser que « Smaïl Bella avait contesté sa mise à pied auprès des prud'hommes de Roubaix mais ces derniers avaient donné raison à sa direction le 15 novembre 2019. Cette dernière avait par ailleurs souligné que le salarié avait déjà eu un rappel à l'ordre deux mois plus tôt pour être allé chercher des sucreries sans prévenir sa hiérarchie ».

On s’amuse moins en revanche en réalisant que quatre années de procédures couteuses ont été conduites pour que finalement la compagnie soit condamnée à payer 77,53 euros de rappel de salaire et congés payés. 




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