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Parkinson : l’importance de l’activité physique pour les femmes


Clarisse Rosius
Mardi 6 Juin 2023





Une étude réalisée par des chercheurs de l’Inserm souligne l’importance de l’exercice sportif chez les femmes pour prévenir le développement de la maladie de Parkinson chez les femmes.


Creative Commons - Pixabay
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L’activité physique pendant des années permet de réduire les chances de voir la maladie de Parkinson se développer. « Parmi les pistes de prévention de la maladie de Parkinson, l'activité physique est régulièrement évoquée, mais les études n'ont jusqu'à présent ni permis d'éliminer certains biais ni d'étudier son rôle spécifique chez les femmes. Des chercheurs et des chercheuses de l'Inserm, de l'université Paris-Saclay et de l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) avec Gustave Roussy, ont étudié, au cours de 29 ans de suivi, l'impact de l'activité physique sur le développement de la maladie de Parkinson chez près de 100 000 femmes de la cohorte française E3N », explique un communiqué de l’Inserm.

« Ils ont observé que plus les participantes étaient actives au cours de leur vie, moins elles avaient de risque de développer la maladie, avec un bénéfice de l'activité physique déjà présent plus de vingt ans avant le diagnostic. Ils montrent en outre que les femmes ayant développé la maladie présentaient, dans les dix années précédant le diagnostic, une baisse significative de leur activité physique probablement causée par des symptômes précurseurs gênants. Ces résultats, à paraître dans Neurology, invitent à considérer la mise en place de programmes préventifs fondés sur l'activité physique chez les personnes à risque de la maladie de Parkinson », continue le texte.

C’est la première fois qu’une étude de ce type est réalisée et se penche sur les femmes en particulier. « En outre, ces études présentaient en général un suivi relativement court des participants ne comprenant qu'une seule évaluation de l'activité physique, ce qui ne permettait pas de s'affranchir de certains biais et, en particulier, du biais dit « de causalité inverse ». Ce biais se traduit de la façon suivante : des symptômes avant-coureurs de la maladie de Parkinson (constipation, troubles du sommeil, de l'odorat, troubles moteurs discrets...) peuvent être présents plusieurs années avant que la maladie ne soit diagnostiquée. La gêne qu'ils occasionnent pourrait conduire les personnes à modifier leurs comportements (comme, par exemple, leur niveau d'activité physique) en amont du diagnostic, ce qui est susceptible de fausser les analyses statistiques étudiant la relation entre ces comportements et le risque de développer la maladie. »