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Proximité du lieu de travail : quand les économies de l’entreprise s’en mêlent


La Rédaction
Jeudi 19 Décembre 2013





Le « campus » est un terme tendance dans les entreprises qui consiste à éloigner le siège social et d’activité d’un centre-ville. Le campus a pour vocation de disposer d’espace important, d’espaces verts …et aussi de faire des économies. Quel impact sur les employés et leur mode de


Proximité du lieu de travail : quand les économies de l’entreprise s’en mêlent
Quête d’une vitrine « verte » sous couvert d’économie d’échelle

Les bureaux luxueux deviennent absolument prohibitifs en plein cœur de Paris, Nantes, Marseille, Strasbourg. C’est donc un luxe de rester en plein centre pour les employeurs, mais terriblement pratique pour les employés. Les centres sont toujours très bien desservis par les transports en communs. Les infrastructures sont présentes pour faire ses courses et déjeuner en peu de temps.
Et pourtant, lorsque les prix des loyers en périphérie sont divisés par dix avec bien plus de place, un jardinet modeste, une fontaine artificielle pour faire sympathique, l’employeur se sent tout de suite motivé.

Alors pour l’entreprise, il est temps de communiquer sciemment et intelligemment pour penser à bouger, à déménager pour un cadre tout à fait agréable, des bureaux plus grands, des ateliers plus lumineux et moins denses… Tous les prétextes sont bons, pour une économie, selon l’enquête de Quartier libre, un grand cabinet de conseil, qui peut représenter 25% du coût immobilier d’un salarié pour dix minutes d’éloignement. Alors à plus de 40 kilomètres, l’entreprise va faire des économies ? Pas tout à fait…

Un revers de médaille de l’éloignement

Il est vrai que certaines communautés de communes attirent les entreprises avec des financements complets de bureaux neufs et de qualité. C’est par exemple le cas de Gruau Iberica qui s’est installé à 45 km du centre de Barcelone. L’entreprise familiale française a décidé d’élire domicile dans la grande banlieue de Barcelone pour des raisons économiques. Elle a dû tout de même changer deux fois de dirigeant qui ne voulait pas rester, et même si la main-d’œuvre pouvait s’avérer moins chère que dans le centre de Barcelone, elle était difficile à trouver et à fidéliser.

Gruau s’en est bien sorti à coups de grèves qui lui ont permis de réfléchir et d’augmenter les salaires pour fidéliser son personnel. Résultat, des salariés certes, bien payés, mais les coûts additionnés, tout revient au même prix que de travailler au plus près de son client principal local, plus central. Cela occasionne un manque de compétitivité au final.

Des salariés prêts à s’adapter pour se rapprocher de chez eux

C’est pourtant très simple, le centre d’une ville ou d’une capitale est un point central. Rien de tel pour attirer les employés, même en période de fort chômage. Et selon l’étude de Quartier libre, les salariés sont prêts à faire une croix sur une partie de leur rémunération dès lors qu’ils se rapprochent de leur domicile. Rien de tel pour prétendre à une entreprise dynamique qui favorise le bien-être et l’épanouissement de ses collaborateurs. En termes d’urbanisme futur, l’entreprise serait donc le centre de la ville pour le meilleur de ses employés.




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