Pub "sexistes" : restons zen

Il y a la campagne Eden Park, équipementier sportif spécial Rugby, qui, pour la campagne automne-Hiver 2014, caricature des femmes au foyer, super sexy, en train de repasser le polos de leurs hommes, de les accrocher sur le fil à linge, ou encore, de se présenter avec une pile de chemises toutes bien pliées devant l’objectif, avec ce slogan : For you guys. » Si elles sont jolies, elles ont quand même un peu l’air de faire la gueule. Mais alors ? Pas grand chose de choquant là-dedans, et chez Eden Park, d'ailleurs, on se justifie : « Nous traduisons un geste d’amour, en présentant ces hommes virils, qui attendent de leur femme une attention en repassant leurs habits. » Pour protester, il n’y a vraiment pas de quoi jeter les Femen seins nus dans Notre-Dame.
 
Chez Perrier, autre discours et autre registre. L’idée finaude, sortie de l'esprit d’un publicitaire hyper inspiré, est la suivante : comparer une cannette slim de cette boisson gazeuse, à un sexe masculin. Résultat, Twitter s’arrache les cheveux devant cette pub, qui dit : « J’en ai jamais vues d’aussi longues », en parlant de la cannette, plus allongée que la classique. Navrant ? À côté de la plaque, plutôt. Mais faux-pas, oui certainement aussi. Et puis, alors, pour y remédier, pourquoi ne pas embaucher plus de femmes comme créa dans la pub ?
 
Chez eco-voiturage.fr, un site de co-voiturage, comme son nom l’indique, les créatifs sont allez beaucoup plus loin. Et sans doute trop loin. À tel point que la marque s’est excusée, plaidant le bad buz, qui peut-être une option stratégique. Dans tous les cas, cette campagne, à coups de mauvais goût et de slogans comme : « elles sont bonnes mais qu’est-ce qu’elles sont connes », montrant des femmes au volant, ou encore : « Même les femmes sont autorisées à conduire » fait tache. Elle a d'ailleurs été qualifiée de campagne, la plus sexiste de l’année. Et là, on n’a pas grand chose à opposer. À part peut-être plus de créa femmes dans la pub...
 
En revanche, les femmes, ça ne leur plaît pas. Elles dénoncent les hashtags que les publicitaires sèment sur les réseaux sociaux. Et ce qu’on appelle sexisme, vraiment ça ne marche pas. Pire, ça ne fait pas vendre. Ce qui est sûr aujourd’hui, c’est qu’il y a des sujets à ne pas aborder, et ça, c’est bien dommage, car ça s’apparente à de la censure. Même si les femmes au volant = dangereuses, c'était n'y fait, ni à faire.