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Carrière

Quand les « hedge funds » s’attaquent aux femmes PDG


Vendredi 13 Février 2015





Sexisme inversé ? D’après le journal Les Échos, les femmes PDG attireraient davantage les investisseurs « activitses » dont les motivations ne sont pas forcément les bonnes.


Mary Barra
Mary Barra
Les femmes à la tête d’entreprises seraient les cibles privilégiées de fonds d’investissements retors. C’est peu ou prou ce que révèlent Les Échos. Les sociétés dirigées par des femmes séduiraient les investisseurs que l’on qualifie « d’activistes » : ces derniers seraient intéressés par les bénéfices à court terme. Il n’en faut pas plus pour parler de sexisme…
 
Les investisseurs dont on parle sont connus pour leur « gestion alternative ». Autrement dit, ils représentent une petite majorité de fonds d’investissements qui prennent des parts dans le capital des entreprises qui manquent de dynamisme. Le but est de faire partie du conseil d’administration, de façon à changer la stratégie de la société. Ce qui est plus étonnant, dans un procédé que l’on connaît, est que ces hedge funds s’attaqueraient davantage aux entreprises dont les dirigeants sont des femmes. Ce fut récemment le cas avec General Motors et sa présidente Mary Barra.

Pour Les Échos, il s’agit de rétablir la vérité : non les 9% d’entreprises au monde dirigées par des femmes, ne vont pas plus mal que celles dont la gouvernance est assurée par des hommes. Par ailleurs, l’idée a bon dos comme quoi, dans l’inconscient collectif, les femmes seraient considérées comme de moins bonnes dirigeantes. C’est justement ce sexisme mal intentionné, qui inciterait les investisseurs pushy à investir dans une société dirigée par une femme, plutôt qu’un homme.

Malheureusement, cette « misogynie » est une réalité. On peut citer le cas des mastodontes DuPont ou PepsiCo toutes dirigées par des femmes. Ces dernières en ont fait les frais. Dans le registre des idées reçues, prévaut aussi la pensée que les femmes sont moins va t’en guerre que les hommes et que pour éviter le conflit, elles lâcheraient l’affaire plus rapidement. Dans tous les cas, rappelle Le New York Times « Les femmes ne dirigent que 23 des 500 plus grosses entreprises américaines. Et un quart de ces 23 sociétés ont été frappées par ces fonds activistes. » Avec tout ça, il ne faudrait pas virer parano…