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Se repérer entre féminisation des mots et militantisme


Clarisse Rosius
Mardi 8 Mars 2022





A l’occasion de la journée internationale de la femme, Le Figaro fait un point salutaire sur les règles à adopter pour les féminisations des noms et des fonctions.


Creative Commons - Pixabay
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Est-ce que les règles ont vraiment évolué ? Est-ce qu’il ne faut plus applique ce que l’on a appris à l’école ? Ou est-ce qu’il faut au contraire éviter de tenir compte des instrumentalisations militantes de la langue ? Difficile de s’y retrouver dans les versions féminines des fonctions ou des métiers. A l’occasion de la Journée internationale de la femme, Le Figaro fait un point sur ce sujet.
 
«Dans son rapport sur la féminisation des noms de métiers et de fonctions publié en 2019, l’Académie française a adopté la possibilité de les décliner au féminin. Cela relève selon eux «d’une évolution naturelle de la langue», qu’on observe depuis le Moyen Âge. À cette époque déjà, on trouve des mots comme «inventeure», «chirurgienne» ou«commandante», ainsi que des noms de métiers tels que «mairesse»,«venderesse» et même «chanteresse» ou «devineresse». Certains sont réapparus dans l’usage, comme «chirurgienne» ou «autrice», que l’on employait au XVIe siècle avant d’être abandonné au XIXe siècle. Dans ce rapport, l’Académie française se refuse d’édicter des règles de féminisation. Elle laisse aux locuteurs le soin de choisir ce qu'il préfère dire. C’est l’usage qui fait la règle et qui donc décidera en dernier ressort de la règle de mise. L’institution se contente de fixer les limites dans lesquelles ces féminisations de métier et de titres s’envisagent » explique le quotidien.
 
Une approche qui nous laisse donc l’initiative mais qui ne règle pas le problème tandis que de nombreuses féministes font de l’usage de certains mots des marqueurs idéologiques, ou du moins des démonstrations d’engagement. « Au sujet de la féminisation des fonctions, le choix est encore une fois laissé aux usagers. Quelques règles sont toutefois fixées. Le mot «chef»par exemple, est parfois écrit «cheffe». L’institution ne prohibe pas cette orthographe en raison des quelques occurrences d’emploi, mais rappelle qu’elle n’appartient pas au «bon usage de la langue». Les sages préconisent donc de dire «une chef». Pour les noms de métier de genre masculin, l’usage est de marquer le féminin par l’article ou l’adjectif ou le verbe, en gardant la même forme au masculin et au féminin. On dira ainsi «une architecte», «une artiste»ou «une diplomate». Au sujet des noms de fonctions, on pourra dire «la ministre» ou «madame le/la ministre» ainsi que «la maire de Bordeaux»ou «madame la/le maire de Bordeaux». L’institution se refuse toutefois d’imposer un usage. en légiférant. Ici encore, elle laisse la possibilité de choisir. On peut au même titre utiliser l’usage ancien qui consiste à féminiser le nom de manière plus marquée: «mairesse», «maîtresse» ou«poétesse». Cette terminaison en «-esse» était jadis le pendant féminin des mots terminés par un «e» muet » ajoute Le Figaro.
 
Lire ici en intégralité l’article du « Figaro »




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