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Sénégal : inquiétudes après les violences causées par la condamnation du principal opposant politique


Clarisse Rosius
Vendredi 2 Juin 2023





Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, a été condamné à deux ans de prison ferme. Une décision de justice qui a déclenché des manifestations dans le pays. UN bilan de neuf morts a été annoncé par le ministère de l’Intérieur local.


Creative Commons - Pixabay
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Le dossier Ousmane Sonko suscite une fois de plus des troubles populaires importants au Sénégal. « Neuf personnes ont trouvé la mort, jeudi 1er juin au Sénégal, dans des violences ayant éclaté après la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024. "Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés et, malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor", a déploré le ministre de l'Intérieur sénégalais Antoine Diome dans un court message diffusé à la télévision nationale », rapporte France Info .

 

L’affaire judiciaire remonte à plusieurs années en arrière. « Ousmane Sonko, adversaire le plus farouche du président Macky Sall, a été condamné par une chambre criminelle à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", délit qui consiste à favoriser la "débauche" d'un jeune de moins de 21 ans. Il était accusé de viols et menaces de mort contre une employée d'un salon de beauté où il allait se faire masser entre 2020 et 2021. L'employée, Adji Sarr, avait moins de 21 ans au moment des faits qu'elle dénonce »,rappelle la chaine d’info. 

 

Depuis qu’il est poursuivi par la justice de son pays, Ousmane Sonko nie les faits et affirme publiquement qu’il s’agit d’un dossier politique monté pour lui nuire. « L'opposant nie, lui, ces accusations et dénonce une machination du pouvoir pour l'écarter de la présidentielle. "Ce verdict sur commande est l'ultime étape du complot ourdi par Macky Sall et ses sbires", a réagi dans un communiqué le parti d'Ousmane Sonko, Pastef, qui a par ailleurs appelé les Sénégalais à "descendre dans la rue" et les forces de l'ordre à se joindre à eux », lit-on plus loin.

 

La plaignante s’est de son côté déclarée choquée par la décision de justice qui n’a pas reconnu de viol ni de menaces de morts.